Une recension du livre “En marge du canon”

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Avr 212014
 

Vient de paraître une belle recension du volume En marge du canon. Études sur les écrits apocryphes juifs et chrétiens, paru en 2012 aux Éditions du Cerf sous la direction de mon ami André Gagné et notre collègue Jean-François Racine et dans lequel j’ai une contribution. J’avais déjà annoncé ce volume ailleurs sur mon blog.

La recension est signée par le chercheur belge Boris Paschke qui souligne que les contributions contenues dans ce recueil «offrent des points de vu très instructifs» et qu’Il constitue une «contribution très importante, et un guide compétent pour ceux qui souhaitent explorer le “continent apocryphe”».

Ma contribution à ce recueil est intitulée «L’Évangile de Judas cinq and après sa (re)découverte: Mise à jour et perspectives». (j’ai ai parlé ailleurs sur mon blog, ici et ici). Vous pouvez la lire en ligne ici. Le Dr. Paschke la recense de manière très élogieuse. Je vous laisse découvrir ça! Vous pouvez lire la recension sur un site associé à la Society of Biblical Literature : Review of Biblical Literature (vous pouvez aussi télécharger directement le PDF ici).

Évangile de Judas : Traduction française en ligne

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Jan 062013
 

Pierre Cherix (Université de Genève) met en ligne sur son site COPTICA des ressources pour les coptisants.

Il nous offre aussi une traduction française, une édition du texte copte et une concordance de l’Évangile de Judas qui tient compte des nouveaux fragments (un PDF va s’ouvrir) : http://www.coptica.ch/Cherix-EvJudas.pdf.

Ma contribution parue en 2012 dans le volume En marge du canon aux Éditions du Cerf : “L’Évangile de Judas cinq ans après sa (re)découverte. Mise à jour et perspectives.”

Évangile de Judas : Mise au point au sujet des nouveaux fragments

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Déc 092012
 

Depuis la mise en ligne de mon article L’Évangile de Judas cinq ans après sa (re)découverte. Mise à jour et perspectives, je reçois des courriels de lecteurs qui doutent de ce que je dis. Afin de vous rassurer, si cela est possible : Il n’y a pas de complot visant à censurer l’Évangile de Judas. Mon article n’a pas été commandé par les autorités religieuses et il ne s’agit pas de propagande religieuse et anti-scientifique. Je persiste et je signe (et svp, lisez mon article au complet, pas seulement l’introduction et la conclusion…) : Les volumes consacrés à l’Évangile de Judas publiés par la National Geographic Society et traduits dans de nombreuses langues l’ont été prématurément, avant que la communauté scientifique n’ait pu discuter du contenu (il n’y a pas eu d’examen par les pairs, ce qu’on appelle en anglais «peer review»). C’est très inhabituel que des livres de vulgarisation destinés au grand public paraissent avant les rapports scientifiques. Ce fut le cas avec l’Évangile de Judas. Je n’invente donc pas, ni ne donne une série d’«opinions» en «(gardant) le silence sur ce qui (me) gêne». Je donne des exemples précis de traductions qui me semblent nettement orientées en m’appuyant sur la sémantique et la syntaxe du copte (lisez l’article svp avant de me dire que j’invente tout et que je spécule). De plus, il y a effectivement des nouveaux fragments de l’Évangile de Judas qui ont fait surface et qui corrigent et rendent désuète l’interprétation initiale proposée par l’équipe qui a produit les premières traductions destinées au grand public. C’est super intéressant tout ça et je m’étonne que certains lecteurs aient des réserves à recevoir et à accepter ces nouvelles données, soupçonnant un complot des autorités religieuses et qu’ils tiennent mordicus à la version popularisée par la campagne médiatique et les publications de la National Geographic Society.

Je ne suis absolument pas le seul à le dire qu’il y a des nouveaux fragments. Ils sont accessibles (avec des images digitales) sur la page web de Gregor Wurst (Université d’Augsbourg), lui qui était de l’équipe initiale. Mais encore, un article scientifique paru dans la revue Early Christianity en 2009, signé par le trio Krosney, Meyer et Wurst (trois signataires de livres publiés à la National Geographic Society), en présente un rapport préliminaire :

H. Krosney, M. Meyer, G. Wurst, « Preliminary Report on New Fragments of Codex Tchacos » Early Christianity 1, 2010, p. 282-294.

Cet article n’est pas accessible gratuitement sur le web, mais si vous vous adressez à une bibliothèque universitaire, le personnel se fera un plaisirs de vous le rendre disponible. Je l’ai en format PDF, mais je ne me risque pas à le diffuser…

Une monographie en espagnol, recensée par Louis Painchaud dans le numéro 3-2012 de la Revue d’histoire des religions en propose une traduction. Ce même Louis Painchaud en a fait état à l’Académie des inscriptions et belles lettres le 13 mai 2011. Anna Van den Kerchove (Institut européen en sciences des religions) le signale sur son blog et renvoie à la page web de Gregor Wurst.

**En date du 6 janvier 2013 j’ajoute un lien vers la nouvelle traduction française de Pierre Cherix (Université de Genève) qui tient compte des nouveaux fragments (un PDF va s’ouvrir) : http://www.coptica.ch/Cherix-EvJudas.pdf.

J’ignore pourquoi le grand public n’est pas informé de ça.

Ce qui devrait nous étonner et qui devrait alimenter nos réflexions est plutôt le silence des médias concernant ces nouveaux fragments.

En souhaitant que la National Geographic consacre un numéro thématique aux nouveaux fragments. Mais peut-être que ça ne serait pas aussi vendeur ? La question se pose…

(article de mai 2012)

 

Mai 082012
 

Ma contribution au volume En marge du canon intitulée «L’Évangile de Judas cinq ans après sa (re)découverte. Mise à jour et perspectives» est disponible en PDF sur ma page academia en mode lecture. Si vous avez de la difficulté à visualiser l’article sur academia.edu, ou encore que vous voulez l’imprimer, laissez-moi votre nom et une adresse courriel valide et je vous envoie ça en pièce attachée avec un grand plaisir (mais pas une adresse anonyme du genre mariobross34@yahoo.fr, ou bien du genre fleurdelotus@hotmail.ca – à ce type d’adresse, je réponds rarement.)

Pourquoi ai-je écris un tel texte? La vraie raison? Pensez-vous que j’ai écrit ça pour la communauté scientifique? Les vrais experts de la littérature gnostique et des évangiles dits “apocryphes” n’apprendront pas grand chose de mon article. Pas mal tout est connu des “initiés”, mais on a lancé le grand public et les chercheurs indépendants sur une fausse piste en 2006 et il semble que de ce côté, ça ait stagné malheureusement là. Le public mérite d’être mis à jour.

Il circule ainsi sur internet des interprétations loufoques (appelons un chat un chat) au sujet de l’Évangile de Judas. Ces bien étranges interprétations sont toutes inspirées, directement ou indirectement des livres publiées en 2006 par la National Geographic Society (et même dans certains cas de d’autres livres qui s’inspiraient de rumeurs qui avaient précédés la publication par la National Geographic). Depuis, il en a coulé de l’eau sous les ponts et cette interprétation fictive, juste bonne pour Hollywood, est reléguée aux oubliettes. Pourtant, pas plus tard que cet avant-midi, un ami m’a fait parvenir un PDF dans lequel Daniel Meurois notamment et quelques autres qui se sont autoproclamés “exégètes” donnent leurs avis sur l’Évangile de Judas à partir des livres de la National Geographic et on y parle de censure de la part de qui pensez-vous? Bien oui, selon cette bande de rigolos, c’est encore l’Église, le Vatican et les universitaires qui cachent tout! (Ça devient lassant ce manque de créativité…) Vraiment, je lisais ça tranquillement cet avant midi et je n’en revenais pas tellement ce genre d’article berne le public et les honnêtes gens au sujet du contenu véritable, non seulement de l’Évangile de Judas, mais aussi de toute la bibliothèque de Nag Hammadi! C’est vraiment le syndrome “Da Vinci code” à son meilleur. Parfois ça frise tellement le ridicule que c’est gênant pour ces gens qui écrivent ça. Je ne donne pas le lien de cet article afin de ne pas lui faire de publicité. Si les collègues chercheurs veulent lire ça, écrivez-moi.

Je raconte quoi dans mon article? Des trucs techniques (avec des citations en copte et en grec – mais je songe à en écrire une version vulgarisée… j’ai juste besoin d’un bon gérant ou d’une bonne gérante!) Mais aussi plein de choses toutes simples que le public ignore malheureusement. Parmi celles qui ont le plus d’impact :

 

  1. La traduction de la National Geographic comporte des fautes de syntaxe (disons-le ainsi…) qui font dire au texte l’exact opposé de ce qui est contenu dans le papyrus en langue copte.
  2. L’équipe de la National Geographic avait mal lu le papyrus original en copte. Ainsi, leurs publications à l’intention du grand public disent parfois l’exact opposé de ce qui est dit sur le papyrus. Ces erreurs grossières sont presque toutes corrigées dans la grosse édition critique du texte en langue copte publiée par la National Geographic et destinée aux spécialistes, mais aucune version corrigée n’a été publiée à l’intention du grand public…
  3. Des fragments de pages qui manquaient (c’est l’antiquaire Bruce Ferrini qui les avait conservés) ont été récupérés par les chercheurs qui composaient l’équipe éditoriale de la National Geographic. Grâce à ces fragments une importante conjecture qui reconstituait une prétendue transfiguration et élévation de Judas se trouve infirmée. De plus, le fameux extrait «tu les surpasseras tous, car tu sacrifieras l’homme qui me sert d’enveloppe charnelle» qui a fait la une des médias et qui semblait proposer que Judas avait répondu à une demande de Jésus et avait surpassé en sagesse et en vertu les autres disciples se trouve clarifiée. Ce en quoi Judas surpasse les autres, c’est plutôt dans le mal puisqu’il sacrifie Jésus au démon Saklas!

Comment se fait-il que l’équipe éditoriale ait rendu disponible à la communauté scientifique ces fragments qui manquaient, mais que le grand public n’en ait pas été informé? La National Geographic a-t-elle publiée une nouvelle traduction destinée au public afin de rendre disponible une version conforme à ce que le papyrus contient? On veut le même battage médiatique SVP!!

Pour mes amis friands d’histoire de conspiration et d’ésotérisme, cet article constitue donc un cadeau que je vous offre avec amour et respect! Vous avez l’heure juste maintenant. Une fausseté répétée 1000 fois ne deviens pas une vérité, ni une accumulation de 1000 mauvaises preuves ne devient une vraie preuve.

**En date du 6 janvier 2013 j’ajoute un lien vers la nouvelle traduction française de Pierre Cherix (Université de Genève) qui tient compte des nouveaux fragments (un PDF va s’ouvrir) : http://www.coptica.ch/Cherix-EvJudas.pdf.

À vous d’en tirer vos conclusions.

Avec mes salutations amicales.

Serge