Complément vidéorandia

 

 

NB : Cette page est un opus imperfectum, c’est-à-dire une oeuvre inachevée et laissée dans l’état où elle se trouvait en janvier 2013 puisque le groupe à laquelle elle s’adressait n’a manifesté aucun intérêt à ce qu’il y ait une suite.

**Une note a été ajoutée le 11 novembre 2015 à la fin de cette page.**

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Bonjour aux auditeurs du vidéorandia du 22 décembre 2012.

Mon point de vue sur ce vidéo : Convivial et assez général. Nous ne sommes pas entrés dans beaucoup de détails. Pour des raisons de contrainte de temps, plusieurs de vos questions sont demeurées sans réponses. Je vous offre quelques compléments et une section FAQ qui s’accroitra au fil du temps. Donnez-moi quelques jours, d’autant plus que c’est Noël… Je lirai vos commentaires et questions avec plaisirs sur le forum, ou laissez-moi un commentaire ici (ils sont modérés et puisque c’est Noël, la publication de vos commentaires peut prendre plus d’une journée.)

J’ai commencé à travailler sur le section FAQ. Je vais tenter de répondre aux questions posées sur le forum, ainsi qu’à celles reçues en privé sur facebook. Merci de m’écrire sur facebook. C’est chouette. Assurez-vous que je puisse vous identifier en me donnant votre surnom sur le forum.

Merci!

Serge

 

Quelques liens et autres trucs en vrac

  • Traduction française du traité sur Isis et Osiris de Plutarque (vous avez accès à partir de ce site à deux anciennes traductions du 19e siècle, celle de Bétolaud et celle de Ricard accompagnées du texte grec. Si vous voulez faire un travail sérieux sur ce texte, l’édition de référence est celle-ci dans la Collection des Universités de France). Plutarque a vécu plus ou moins de l’an 46 à 125 de notre ère. Ce qu’il raconte est ce qu’on savait à cette époque (donc en plein pendant la période de rédaction des documents qui composent le Nouveau Testament) du cycle d’Isis et d’Osiris et d’Horus. Lisez-le, vous verrez bien que rien dans ça n’évoque ni de près, ni de loin quoi que ce soit d’une prétendue analogie entre le cycle d’Isis et d’Osiris et d’Horus et la vie de Jésus.

 

  • Pourquoi lire Plutarque? On le lit par intérêt pour l’histoire des idées au 1er siècle. Le lit-on pour y trouver une Vérité transcendante? Bien non… Dans le contexte qui nous occupe, c’est simplement afin de vérifier si ce que les mythistes prétendent y trouver s’y trouve effectivement. Peut-on sérieusement tirer du traité sur Isis et Osiris des analogies avec la Nativité, ainsi qu’avec les faits, les actes et les discours de Jésus?

 

  • En réponse à Clapotie : Ce que je dis sur le vidéo, c’est que si on ne tient pas compte de la syntaxe, on peut faire dire n’importe quoi à une langue. Nuance… Mais une nuance de taille! Par ailleurs, au sujet du caractère encore hypothétique de la langue sumérienne, un simple coup d’oeil aux introductions des grammaires le montre bien. En résumé : On ne connait le sumérien que sur la base de textes bilingues (avec d’autres langues du Proche-Orient ancien). On ne sait pas encore à quelle famille linguistique se rattache le sumérien (idem pour une langue moderne comme le basque, par exemple.) On ne peut que décrire les données et dépendre des textes bilingues. Ça se fait, mais il faut être prudent et reconnaître le caractère hypothétique de nos résultats. Le travail des spécialistes du Proche-Orient ancien est sérieux, mais toute la lumière n’a pas encore été faite quant aux nuances de la langue sumérienne. Le caractère hypothétique de la phonétique sumérienne est encore plus importante. Je peux vous citer une thèse de doctorat récente à ce sujet :

Sumerian is a language isolate and it is highly unlikely that we will ever find a language related to it. Nearly all of the six thousand or so languages known to us today are separated from Sumerian by a time gap of thousands of years, which is all but impossible to bridge with the methods of historical and comparative linguistics. More crucially, the linguistic landscape of which Sumerian was a part is largely unknown and has long since disappeared, mostly without a trace. (A. H. Jagersma, A Descriptive Grammar of Sumerian, (thèse de doctorat présentée à l’Université de Leiden en 2012) introduction, p. 1)

 

  • On voit alors à quel point il faut prendre avec un grain de sel les auteurs de fictions et les romanciers qui prétendent reconstituer des liens étymologiques et linguistiques entre le sumérien et d’autres langues comme l’égyptien pharaonique, l’hébreu, le latin etc…

 

  • Certains évoquent dans leurs interventions sur le forum la théologie, l’histoire ou l’interprétation biblique «officielle»… Je vous avoue qu’à ma connaissance, un quelconque caractère officiel dans ces disciplines n’existe pas. Ce qui existe, c’est une rhétorique autour de ces termes dans la littérature populaire afin de mieux manipuler les lecteurs et leurs faire gober n’importe quoi. Il suffit alors pour un auteur de dire que les «officiels» le censurent ou s’opposent à lui afin de capter l’attention de ses lecteurs. Pensez-y sérieusement…

 

  • La lettre tue… On se répète souvent cette maxime, comme s’il s’agissait d’un refrain destiné à reléguer au second rang l’étude par rapport à l’expérience. Or, dans de nombreuses traditions spirituelles, l’étude et le commentaire de texte fait partie intégrante de l’apprentissage de la maîtrise des passions et de la progression spirituelle. (Un bon ouvrage sur la question : Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique?, Paris.) Mais bon, «la lettre tue et l’esprit vivifie», n’est-il pas ? Lisons donc cette parole en contexte, là où elle a été écrite pour la première fois. Il s’agit d’une phrase tirée du Nouveau Testament, de l’apôtre Paul dans la deuxième lettre aux Corinthiens, chapitre 3. Voyons voir si vraiment ça oppose texte et expérience… :

6C’est lui qui nous a rendus capables d’être ministres d’une Alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. 7Or si le ministère de mort gravé en lettres sur la pierre a été d’une gloire telle que les Israélites ne pouvaient fixer le visage de Moïse à cause de la gloire — pourtant passagère — de ce visage, 8combien le ministère de l’Esprit n’en aura-t-il pas plus encore ? 9Si en effet le ministère de condamnation fut glorieux, combien le ministère de la justice ne le sera-t-il pas plus encore ? 10Non, même ce qui alors a été touché par la gloire ne l’est plus, face à cette gloire incomparable. 11Car, si ce qui était passager a été marqué de gloire, combien plus ce qui demeure le sera-t-il ? 12Forts d’une pareille espérance, nous sommes pleins d’assurance ; 13nous ne faisons pas comme Moïse qui se mettait un voile sur le visage pour éviter que les Israélites ne voient la fin d’un éclat passager. 14Mais leur intelligence s’est obscurcie ! Jusqu’à ce jour, lorsqu’on lit l’Ancien Testament, ce même voile demeure. Il n’est pas levé, car c’est en Christ qu’il disparaît.15Oui, jusqu’à ce jour, chaque fois qu’ils lisent Moïse, un voile est sur leur cœur. 16C’est seulement par la conversion au Seigneur que le voile tombe.17Car le Seigneur est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.18Et nous tous qui, le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire toujours plus grande par le Seigneur, qui est Esprit.

 

  • Je vais fouiller dans mes archives (mes cd-rom) et lorsque je les aurai trouvés, je vais remettre en ligne deux articles que j’avais publiés sur mon ancien blog : « Quelques principes d’exégèse ancienne » et « L’hébreu biblique, une langue naturelle? ». En attandant, vous pouvez lire un de mes articles publié dans la revue Scriptura. Ça date, c’est un travail d’étudiant, j’ai beaucoup avancé sur cette question depuis mais ça donne quand même quelques principes de base : “Sens corporel et sens spirituel de l’Écriture selon Origène et Marius Victorinus”, Scriptura, 10 (2008), p. 9-22. Si vous le voulez en PDF pour l’imprimer, dite-le moi (sur le forum ça fait l’affaire) et on s’organisera.

 

  •  Lire la Bible et y trouver un message spirituel, est-ce subjectif et simplement relié avec mon expérience à moi afin de me faire ma vérité à moi? Pas du tout. Les Pères de l’Église et la tradition rabbinique abondent en règles herméneutiques qui ouvrent la voie, soulèvent le voile et dégagent cette cette lecture spirituelle. Ce n’est ni subjectif, ni “lire entre les lignes”, c’est appliquer un ensemble de règles de lecture très claire, très logique (dans le sens de logique d’Aristote) comme les fameuses règles d’Hillel, ou des règles qu’on trouve chez Hippolyte de Rome, Origène et nombre d’autres chrétiens; des règles qu’on trouve dans le midrash juif aussi. On découvre alors que le sens spirituel n’est pas imaginaire, il est là. Il est tissé dans le texte. Ça vous intéresse?

 

  •  Je précise que mes travaux sur l’histoire et sur les textes ont suivi mon expérience avec le Christ. Le «tabula rasa» qui s’en est suivi concerne le lot de connaissances que j’avais accumulées avant cette expérience. Les travaux de recherches que j’ai effectués sur le christianisme ancien, la Bible et les textes de Nag Hammadi, ainsi que sur l’Antiquité en général sont une conséquence de cette expérience. Dès lors, ma recherche ne veut que faire la lumière. J’avance pas par pas dans le noir avec une lampe de poche qui éclaire toujours plus loin au fil de chaque nouveau pas. Je n’ai aucune croyance préalable, je découvre. Ce qu’on nomme communément «dogme» ne fait pas partie de mes critères de connaissance.

 

  • Au sujet de l’expérience avec le Christ, il faut préciser que le Christ se rencontre, il ne s’impose pas. Rien à voir donc avec certaines expérience avec la “lumière” alors que celle-ci «entre dedans» quelqu’un ou «s’impose», ni avec les discours mielleux et “lumineux” de certains channeling. Méfiance dans de tels cas. Le Christ peut frapper à la porte du coeur, mais jamais il ne la défonce. Il prend souvent une forme humble qui n’attire ni le regard, ni la sympathie d’un premier coup d’oeil. Parlant de l’oeil, le Christ fait tomber le voile qui couvre le sens de l’Écriture (la Bible). Vouloir rencontrer le Christ, c’est risquer de faire l’expérience de l’Autre, celui qui ne me ressemble pas, parce qu’il se fait présent lorsque deux ou plus sont rassemblées en son nom (Évangile selon Matthieu 18. 20). Questions?

 

  • Je mentionne dans le vidéo que dans ma prime jeunesse, je lisais du Robert Charroux. Aujourd’hui, bien des années plus tard j’ai constaté au fil de mes recherches à quel point ces ouvrages relèvent de la fumisterie et s’appuient sur un lieu commun voulant que les universitaires «cachent» des choses et prennent part à une «conspiration du silence». Toute une littérature qui à meublé mon imaginaire d’ado relèvent aussi de ce lieu commun. L’énigme sacrée (The Holy Blood and the Holy Grail), les livres de Zecharia Sitchin, Spalding et sa Vie des maîtres, Roerich et Notovich avec The Lost Years of Jesus qui prétendent que Jésus est allé au Tibet. Dans la mesure où j’avais décidé de vérifier les sources et les citations des livres que je lisais, je me suis vu dans l’obligation de reléguer cette littérature au rang de fiction. Pourtant, ils sont à la base de nombreuses croyances qui passent actuellement pour de l’ésotérisme… Ça me laisse perplexe.

 

  • Les textes de Nag Hammadi sont disponibles en ligne (traductions françaises) sur le site web de la « Bibliothèque copte de Nag Hammadi » (Université Laval). Si vous voulez les volumes avec le texte copte et les introductions savantes, refilez ce lien à votre libraire : Presses de l’Université Laval. Si vous ne voulez que les traductions, procurez-vous le volume suivant Écrits gnostiques. Évitez absolument les traductions de A. Wautier et celles publiées au Jardin des livres (j’en dit un petit mot ici). Ces traductions ne sont pas recommandables. Elles ne sont pas faites à partir du texte copte, mais plutôt à partir d’une ancienne traduction anglaise, aujourd’hui dépassée (i.e. The Nag Hammadi Library in English publié en 1977 – donc 35 ans de recherche nous séparent de cette traduction)… De plus, Wautier paraphrase et ajoute de son cru (cela dit, j’ai beau mettre les gens en garde, c’est toujours celles-là qu’ils achètent parce qu’elles sont en vente dans les librairies soi-disants ésotériques et que c’est la traduction de Wautier que citent la majorité des auteurs populaires pseudo-ésotéristes… Ah! Misère…!!) Méfiez-vous aussi des interprétations fantaisistes de ces textes qu’on trouve sur internet : Si on vous parle de description d’ovni, d’extra-terrestres, d’êtres reptiliens, de «la Bible avait censuré ça» ou encore «on a exclu ces textes de la Bible officielle», c’est qu’il s’agit fort probablement de sites web ou d’auteurs qui projètent leurs désirs et leurs fantasmes dans les textes.

 

 

 

FAQ (j’ajouterai des détails au fil du temps)

  • Quels sont les textes originaux et les propos pertinent des premiers chrétiens au sujet d’Hypathie?

réponse : Hypathie fut une philosophe (oui! Une femme!) grecque qui vécut à Alexandrie de  270 à 415. Il me semble que le meilleur article à lire à ce sujet est celui-ci : John Thorp, «À la recherche d’Hypathie».

 

  • Existe-t-il des documents anciens qui évoquent un séjour de Jésus au Tibet ou en Inde?

réponse : Non.

 

  • Que penser des tableaux anciens qui comportent des représentations d’objets volants, notamment «Le baptême du Christ» (1710) de Aert De Gelder ou bien «L’Annonciation avec St-Emidius» (1486) de Carlo Crivelli et quelques autres ?

réponse : Ces tableaux m’intriguent. Le livre biblique d’Ézéchiel comporte une description qui donna naissance à la mystique de l’oeuvre du chariot divin (ma’aseh merkaba). Dans les évangiles (ceux qui sont dans le Nouveau Testament), au baptême de Jésus, les cieux s’ouvrent, une voix se fait entendre et l’Esprit descend sous la forme d’une colombe (Marc 1. 10-11; Matthieu 3. 16-17 et Luc 3. 21-22) [un ajout sur les apocryphes s’en vient]. Dans l’Évangile de Judas, Jésus s’élève et entre dans une nuée lumineuse. Je suis loin d’avoir fait le tour de cette question, mais il me semble que c’est ce qui inspire ces artistes.

 

  • Pourquoi dis-tu que l’Évangile essénien de la paix est un faux document? C’est pourtant un texte qui est très beau.

réponse : Le texte intitulé Évangile essénien de la paix a été publié pour la première fois par Edmond Bordeaux Szekely. Il a prétendu avoir découvert un manuscrit à la bibliothèque du Vatican en 1923, ainsi qu’à Vienne. Or, les manuscrits qu’il prétend avoir découverts n’ont jamais été retracés par les savants. Ce qui pose encore plus question, c’est que la fameux Évangile essénien de la paix contient toutes les idées préalablement professées par Szekely, notamment le végétarisme. L’intérêt de ce texte, au dire même de Szekely est de démontrer que les esséniens et Jésus étaient végétariens. Si l’idée est noble aux yeux de plusieurs et si le texte de l’Évangile essénien de la paix est beau et édifiant en certains points, il est évident qu’il s’agit d’une fabrication moderne. Si Szekely l’avait présenté comme étant une méditation personnelle de ce que lui concevait du christianisme et de la spiritualité, ça passerait beaucoup mieux. Le problème est qu’il a mis en place une fiction voulant qu’il ait trouvé des manuscrits cachés par le Vatican et le catholicisme (donc un des lieux communs de la culture populaire pseudo-ésotériste) et que ça prête au quiproquo et à de nombreux malentendus dans la mesure où de nombreux auteurs citent désormais l’Évangile essénien de la paix comme s’il s’agissait d’un texte ancien. J’ai même entendu des conférenciers affirmer qu’il s’agissait d’un texte tiré des rouleaux de la Mer Morte, ce qui n’est absolument pas le cas. Pire encore, certains vont jusqu’à dire qu’il existe une conspiration du silence autour de ce texte alors qu’il fait pourtant l’objet d’entreprises d’édition de masse en livres de poche et qu’il est reproduit à grande échelle sur internet.  Il faut citer ce texte comme un texte moderne du 20e siècle. (j’ajouterai d’ici quelques jours un pdf comparant un extrait de ce texte et un extrait d’une lettre de Paul)

 

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** Note ajoutée le 11 novembre 2015 (version révisée d’un premier jet composé le 10 novembre 2015, suite à une série de messages me concernant sur le forum orandia. Publié sur le forum orandia le 11 novembre 2015.

Mon cher Lucas Lambert, alias Panthère 58,

Suite aux nombreux messages que tu postes et dans lesquels tu me mentionnes, me cites et prétends me réfuter, je veux attirer ton attention sur un détail important. Il s’agissait d’une invitation amicale que je te lançais dans le vidéorandia #51 de décembre 2012. Et tu sais quoi, je ne t’aurais pas chargé un seul sou… je t’aurais accueilli comme un chum! Demande à ceux et celles qui me connaissent dans le “réel”, ils te diront ce que je suis. Certains ont essayé de te le faire comprendre… Franchement, j’aurais vraiment été un malotru que de te défier, comme tu l’as interprété. Bien franchement, j’ai questionné et discuté avec pas mal de monde tellement ta réaction a été et est encore d’une démesure inexplicable. J’ai donc essayé de comprendre, j’ai demandé à des anciens et des actuels du public de Richard d’écouter et de réécouter l’extrait pendant lequel je t’invite et tu es un des rares, sinon le seul qui ait écouté ce vidéo et qui ait pensé que je te défiais ou te ciblais “du haut de mon savoir” comme tu l’écris.

Tes nombreuses réactions depuis la parution de ce vidéo m’indiquent que le dialogue avec moi est quelque chose qui t’intéresse peu, voire pas du tout. C’est très correct, tu as le droit de refuser et j’accepte de bon gré ta décision de balayer cette invitation à la recherche et au dialogue. Il aurait été pourtant simple de dire «non merci» plutôt que de me faire des procès d’intention et par association (notamment dans des messages que tu as depuis effacés) et enfin récemment d’entreprendre cette longue tentative de réfutation… Sache que tu peux même poursuivre tes rounds seul parce que je n’ai aucunement l’intention de répliquer, de répondre, ni de dialoguer sur le forum.

Pour revenir au vidéo, toi qui l’a écouté et analysé en long et en large, tu as certainement noté qu’il s’agissait d’une émission de fin d’année et de retrouvailles qui n’avait ni pour but, ni ne procurait l’espace pour entrer dans des détails puisque nous sautions d’un sujet à l’autre. Le ton était léger, un brin festif et Richard aurait même voulu que je parle un peu plus de mon expérience spirituelle plutôt que de textes. Vois-tu, même pour ça l’occasion ne s’est pas présentée tellement il y avait des choses qui se sont dites ce soir là.

Cela dit, je ne t’en veux même pas. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier, je sais aussi ce que je suis et ce que je vaux. Si un jour même tu te montrais ouvert au dialogue, que tu te montrais un brin plus respectueux, peut-être qu’amicalement nous pourrions alors envisager d’examiner chacun des points que tu soulèves, documents sur table avec des instruments de travail. En fait, c’était ça le but de l’invitation que je te lançais dans le vidéo : prendre le chemin et marcher un bout ensemble. Mais pour être franc, je ne pense pas que ça puisse se produire compte tenu de l’esprit que tu manifestes. Je ne te juge pas, je constate seulement. À une invitation amicale, tu as répondu par une déclaration de guerre, des jugements, des insultes. Mais c’est ton choix et je le respecte.

Cela dit, compte tenu de la situation et dans les circonstances actuelles, l’invitation que je t’avais lançée est donc retirée. Pour toi, ce que je t’écris-là est certainement une évidence, mais je tenais à ce que ce soit sans équivoque.

Alors voilà, je pense que ce que j’avais à dire est dit. Interprète-le et reçois-le comme bon te semble, à la mesure de ce que tu es et à la mesure de ton esprit. Je ne répliquerais à aucune autre de tes interventions.

Pour moi, l’affaire est désormais classée.

Aux autres lecteurs, les anciens et les nouveaux, si je reviens commenter d’autres sujets (ce qui est loin d’être certain) c’est que quelqu’un m’y aura invité à le faire – mais même encore, je n’ai pas l’intention de prendre racines ici. Je tiens toutefois à remercier Richard Glenn et Peter le webmaître de m’avoir offert cette occasion de m’exprimer sur ce forum.

Aux gens de bonne volonté, vous savez où me trouver!

Portez-vous bien

Serge

 

  4 Responses to “Complément vidéorandia”

  1. Cher Serge Cazelais,

    J’ai écouté avec joie le vidéorandia du 22 décembre dernier en espérant que tous auront au moins la vaillance d’aller voir plus loin, comme vous leur avez gentiment proposé..
    Aussi, j’ai constaté le travail primordial que vous effectuez, notamment au sujet de l’évangile apocryphe de Judas dans le document : « L’Évangile de Judas cinq ans après sa (re)découverte. Mise à jour et perspectives », disponible sur ce site.
    Comme quoi, un chercheur éclairé (ne serait-ce qu’avec une lampe de poche, vous dites!) aura toujours une longueur d’avance sur les autres.

    Ma question en vue d’un prochain vidéorandia est la suivante : Quelle serait votre interprétation du songe de Saint-Jean Bosco au sujet des « Trois Blancheurs »?

    *****************************************************************

    Le voici :

    73. «J’ai fait un rêve, imaginez que vous vous trouvez avec moi sur un rocher au-dessus de la mer et que vous voyez, sur la vaste étendue marine, une flotte innombrable de bateaux rangés en bataille, la proue armée d’un éperon de fer. Voyez ces navires, munis de canons, gorgés de matières incendiaires, s’avancer pour livrer bataille à un grand et majestueux vaisseau-amiral, représentant l’Église, pour tenter de l’éperonner, de l’incendier et de le faire couler.

    À ce majestueux navire, également bien armé, font escorte beaucoup d’autres bateaux, obéissant aux commandements du navire-amiral et exécutant des manœuvres pour se préserver des manœuvres de la flotte ennemie.

    Soudain, apparaissent deux très hautes colonnes en granit, s’élevant alors de l’immensité marine, à peu de distance l’une de l’autre. Sur l’une domine une très belle statue de la Vierge Immaculée, un chapelet dans les mains, avec sous ses pieds l’inscription où sont gravés les mots latins : « Auxiliatrice des chrétiens », tandis que sur l’autre colonne, beaucoup plus haute et importante, rayonne une lumineuse et blanche Hostie sous laquelle on peut lire l’inscription : « Salut des croyants ».

    Le commandant suprême, qui veille sur le grand navire, est le pape. En constatant la fureur des ennemis et le péril auquel sont exposés ses fidèles, il convoque autour de lui les pilotes des bâtiments secondaires, afin de tenir conseil et de prendre une décision. Tous les pilotes montent donc sur le navire-amiral pour se réunir autour du pape, mais pendant que se tient cette assemblée, le vent devient de plus en plus furieux et la tempête rugit tellement que les pilotes doivent retourner au plus tôt gouverner leur petit bateau.

    Une accalmie permet au pape de les réunir de nouveau tandis que le navire-amiral poursuit sa propre route. La bourrasque reprend hélas avec plus de vigueur et le pape se met à la barre pour guider son navire vers les deux colonnes, du haut desquelles pendent des encres et de grosses amarres attachées à des chaînes.

    Cependant, certains pilotes ennemis s’activent pour l’assaillir, l’arrêter et le couler, tandis que d’autres cherchent à jeter à bord du navire-amiral toute une profusion de mauvais livres et de matières incendiaires. D’autres encore tirent au canon et au fusil, ou manœuvrent de leur éperon, en sorte que le combat devient toujours plus acharné. Les proues ennemies jaillissent dans des heurts violents, mais leurs efforts et leurs chocs demeurent sans effet. C’est en vain qu’ils renouvellent leurs essais avec des munitions à foison : le navire-amiral continue sa route en sûreté et sans dommage. Certaines fois, pourtant, frappé de coups formidables, il porte sur le flan de larges et profondes voies d’eau qui sont merveilleusement refermées au souffle du vent qui sort des deux colonnes.

    Les canons des assaillants tonnent, les fusils claquent, les éperons jaillissent, mais de nombreux navires adverses s’enfoncent dans la mer. Alors les ennemis deviennent furieux et combattent à armes rapprochées en proférant des blasphèmes et des malédictions.

    Tout à coup, le pape est frappé gravement et tombe avec honneur. Secouru avec sollicitude, il est frappé une seconde fois, tombe de nouveau et meurt. Un cri de victoire rompt alors les poitrines des adversaires, mais, tandis qu’ils exultent sur leurs navires, succède un autre pape qui prend la place du précédent à la barre du navire-amiral. Les pilotes réunis en conseil l’ont élu avec tant de diligence, que la nouvelle de la mort du pape défunt arrive en même temps que celle de l’élection de son successeur. Alors, les adversaires se découragent.

    Le nouveau pape surmonte chaque obstacle et guide le navire jusqu’aux deux colonnes. Là, il l’attache par la proue à une ancre de la colonne sur laquelle brille l’Hostie, puis par la poupe à une ancre qui pend de la colonne de l’Immaculée.

    Un grand bouleversement arrive alors. Tous les navires sur lesquels on avait combattu contre celui du pape, s’enfuient, se dispersent, se heurtent et se fracassent mutuellement. Ceux qui avaient vaillamment combattu aux côtés du pape avancent vers les colonnes pour s’y attacher.

    Et les pilotes de beaucoup d’autres petits bateaux, demeurés prudemment à distance pour éviter le naufrage, voyant les débris de tous les navires adverses parmi les remous de la mer, guident leur propre embarcation vers les deux colonnes pour s’y amarrer eux aussi auprès du navire amiral.

    Sur la mer règne alors un grand calme.»

  2. Salutations monsieur Cazelais,

    Ma question concerne la réincarnation. Il y eut paraît-il au 3 siècle à l’époque de Constantin un concile et selon certaines versions, celui-ci Constantin parvint à convaincre la réunion de troquer la réincarnation pour la vie éternelle.
    Est-ce vrai?…..et existe-t-il des documents relatifs à des informations?

    Merci de votre attention

    Maurice

    • C’est en effet quelque chose qui se lit dans la littérature populaire, mais ça ne repose sur absolument rien. L’influence de Constantin lors du Concile de Nicée en 325 fut bien moins importante que ce qu’on peut en lire sur internet et dans la littérature populaire.

      Pour ce qui est de la réincarnation, certains auteurs chrétiens ont examiné cette idée pour réaliser que, selon leur perspective, elle ne tenait plus depuis la résurrection du Christ (N.B. Il est possible que le judaïsme ait cru en cette idée avant l’ère chrétienne, mais rien n’est assuré. Certains kabbalistes juifs au Moyen âge, jusqu’à nos jours y croient).

      Les chrétiens croient qu’ils sont appelés non à se réincarner, mais à s’“éveiller” et à prendre part à la résurrection avec le Christ. Un des auteurs chrétiens de l’Antiquité qui a soumis l’idée de la réincarnation à examen est Origène (185-253). De fait, on lit souvent son nom dans les listes d’auteurs chrétiens anciens qui supposément auraient cru en la réincarnation. Dans les faits, s’il est vrai qu’Origène a connu et discuté cette idée, ce fut pour s’en dissocier (j’en parle brièvement ici dans une recension parue dans la (défunte) revue de l’UQAM Religiologiques, en donnant quelques références et en espérant que le lien fonctionne encore pour un temps). À ma connaissance, aucun chrétien de l’Antiquité n’a soutenu l’idée de réincarnation.

      Puis en 553, au deuxième Concile de Constantinople, certaines idées d’Origène (donc bien longtemps après sa mort) ont été à leurs tours soumises à examen, puis condamnées. À ce moment, certains de ses adversaires ont présenté un dossier destiné à le faire condamner et parmi certaines idées suspectes, on a prétendu qu’il avait soutenu notamment la métensomatose, malgré qu’il la rejète clairement dans nombre de textes de lui qui sont sont parvenus. Au vingtième chapitre du dixième livre de son Commentaire de l’Évangile selon Matthieu, alors qu’il commente justement un extrait souvent mis de l’avant par certains auteurs modernes pour laisser entendre que la réincarnation est enseignée dans les évangiles (Évangile selon Matthieu, chapitre 17, verset 11-13 à propos d’Élie qui est déjà venu en la personne de Jean-Baptiste) est sans équivoque. Il qualifie la métensomatose «d’erreur» (pseudodoxia tès metensômatôseôs).

      Je précise que cette réponse ne se prononce pas sur la véracité ou non de la réincarnation en tant que telle, mais se prononce simplement sur le fait bien avéré que Constantin n’a rien à voir avec un soi-disant retrait de l’idée de réincarnation de la doctrine chrétienne.

      Serge

  3. Bonjour et bonne année,

    On aime bien être suspicieux envers l’Église, c’est comme une mode. Certains sont justes plus « subtils » que d’autres. 😉
    J’aime bien votre réponse au sujet de la réincarnation. C’est clair et sans équivoque.

    Premier point évident :
    En lisant toutes les variances dans les définitions des mots se rapportant au sujet, c’est-à-dire : réincarnation, métensomatose et métempsycose, (tous des concepts très différents d’ailleurs) on remarque qu’il n’en est pas un seul qui décrit de près ou de loin la « Résurrection finale des corps », les uns dans leur corps désormais Glorifié et éternel, les autres pour le châtiment de Judas, telle que promise par le Christ lui-même.

    On sait également que Jésus-Christ, avec la Grâce du Père, a bel et bien ordonné de sauver ou « ramener » plusieurs personnes d’une mort physique certaine. Ce genre de « miracle », on en a beaucoup de preuves aujourd’hui dans plusieurs témoignages de gens cliniquement morts qui sont revenus à la vie, après une période de flottement hors du corps. (Ceux-là rapportent qu’on leur a donné le choix de revenir, mais qu’ils devaient choisir rapidement.)

    Deuxième point qui interpelle :
    Reste cependant le cas de Lazarre, un ami très proche de Jésus et de Sa famille. Il semblerait que Jésus ait attendu délibérément non seulement que Lazarre soit mort, mais que son corps soit entré en état de putréfaction avancée avant de la ramener à la vie terrestre. Ce qu’il fit d’ailleurs en une seule parole (et non sur plusieurs années comme le faux jeton Maitreya!).
    Sur place, se trouvait quelques personnes qui souhaitaient Le prendre en erreur, tous étaient convaincus que Lazarre ne pourrait revenir à la vie, par le fait même de son état. (Ce fut d’ailleurs à cause de cet acte qu’ils ont décidé de Le condamner et IL le savait, n’est-ce pas.)

    Qu’aurait-IL voulu démontrer dans ce cas unique?

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