R.I.P. Marvin Meyer
English version follows the French.
Hier après-midi, j’ai reçu la triste nouvelle du décès de l’historien, spécialiste du christianisme ancien Marvin Meyer. Il aurait succombé à un mélanome le 16 août 2012. Marvin était professeur d’études bibliques et d’histoire du christianisme à Chapman University en Californie. Il était titulaire d’un Ph.D de Claremont Graduate University et avait fait des études en théologie à Calvin Theological Seminary où il avait reçu le grade de M. Div.
Ses publications et certaines de ses positions étaient très médiatisées et parfois, disons-le, un peu controversées. J’ai critiqué son interprétation de l’Évangile de Judas et j’avais eu l’occasion d’échanger avec lui à ce sujet. Malgré nos différences de point de vue, je le dis avec coeur et conviction: c’était un chic type et je l’aimais beaucoup.
J’ai eu la chance de le côtoyer dans le cadre de congrès et de colloques et surtout, j’ai eu le privilège de partager avec lui plusieurs repas, parfois sur le pouce, un sandwich entre deux séances lors de congrès savants. Marvin a toujours été gentil et extrêmement généreux avec moi. Pour l’anecdote, il m’a déjà commandé une bouteille de vin au restaurant parce qu’il savait que je n’avais pas les moyens de m’en payer une. Lors du congrès des “Societas Magica” à Waterloo, Ont. en 2008, alors qu’il était le “key-note speaker”, il m’avait invité deux fois à manger seul avec lui en plus d’aller prendre une longue marche sur le campus de l’Université de Waterloo afin de discuter d’un détail du texte copte de l’Évangile de Judas. Quoi de mieux aussi que de partager un pichet de bières avec quelqu’un afin d’apprendre à l’apprécier? Pourtant, je suis loin d’être une tête d’affiche dans le monde académique. Mais Marvin, était comme ça. Il nous faisait sentir que nous comptions pour lui. Au cours de l’hiver dernier, un collègue m’avait écrit par courriel que Marvin me transmettait ses salutations. Ce sont les dernières nouvelles que j’avais reçues de lui. J’ignorais qu’il était malade à ce point.
J’appréciais sa bonne humeur, et c’est une lourde perte pour le monde académique. Mes pensées et mes prières accompagnent son épouse Bonnie, ses enfants, sa famille et ses amis.