Serge Cazelais

Une recension du livre “En marge du canon”

 Antiquité, Colloque, Religieux, Universitaire  Commentaires fermés sur Une recension du livre “En marge du canon”
Avr 212014
 

Vient de paraître une belle recension du volume En marge du canon. Études sur les écrits apocryphes juifs et chrétiens, paru en 2012 aux Éditions du Cerf sous la direction de mon ami André Gagné et notre collègue Jean-François Racine et dans lequel j’ai une contribution. J’avais déjà annoncé ce volume ailleurs sur mon blog.

La recension est signée par le chercheur belge Boris Paschke qui souligne que les contributions contenues dans ce recueil «offrent des points de vu très instructifs» et qu’Il constitue une «contribution très importante, et un guide compétent pour ceux qui souhaitent explorer le “continent apocryphe”».

Ma contribution à ce recueil est intitulée «L’Évangile de Judas cinq and après sa (re)découverte: Mise à jour et perspectives». (j’ai ai parlé ailleurs sur mon blog, ici et ici). Vous pouvez la lire en ligne ici. Le Dr. Paschke la recense de manière très élogieuse. Je vous laisse découvrir ça! Vous pouvez lire la recension sur un site associé à la Society of Biblical Literature : Review of Biblical Literature (vous pouvez aussi télécharger directement le PDF ici).

Avr 132014
 

(Une mise à jour est ici en date du 24 avril 2014)

 

Depuis vendredi, les médias et la blogosphère s’emballent de nouveau… une semaine avant Pâques! C’est en effet devenu une tradition que de lancer une controverse pendant le carême! Pensons au faux tombeau familial de Jésus, pensons aux faux rouleaux de métal, pensons au manuscrit en syriaque daté du Moyen âge, mais présenté comme plus ancien que les évangiles canoniques et j’en passe. Cette fois-ci, c’est une vieille histoire qui revient dans les médias. J’en avais parlé en septembre 2012 (avec des mises à jour jusqu’au 14 novembre 2013).

Si vous lisez l’anglais, vous avez le dossier scientifique ici, tel qu’il est paru dans le Harvard Theological Review. En cliquant sur l’onglet «Latest issue» les articles s’affichent et vous pouvez les ouvrir et les télécharger en format PDF – en principe, le dernier numéro s’affiche automatiquement.

J’attire votre attention sur les deux articles intitulés : « Accelerated Mass Spectrometry Radiocarbon Determination of Papyrus Samples »

Lisez-les et notez ceci :

Le labo de Harvard date le papyrus entre les années 659 à 869 de notre ère. Le labo de l’Arizona date le papyrus entre les années 405 à 209 AVANT notre ère, ce qui est un non sens!

Les médias ne vous le disent pas et Karen King – la prof de Harvard qui est derrière tout ça – passe bien vite sur la question…

Je note souvent – et je le dis souvent – que la datation au carbone 14 n’est pas une méthode précise, que des facteurs comme la contamination des échantillons – ou du matériel – peuvent jouer des tours. Nous en avons donc encore une fois une illustration!

Mais encore, on a prélevé des miettes de papyrus qui ne comportaient pas de trace d’encre afin de procéder à la datation au carbone 14. L’encre n’a donc pas été datée. L’encre n’a été qu’analysée chimiquement et spectroscopiquement.

D’autre part – et ça c’est une bourde monumentale de la part des médias, le manuscrit de l’Évangile de Jean qui est daté dans les deux articles intitulés « Accelerated Mass Spectrometry Radiocarbon Determination of Papyrus Samples » n’est pas l’original, mais une copie, un exemplaire qui a été daté à titre comparatif. Que d’affirmer que le fragment de papyrus est contemporain de l’époque de la rédaction de l’Évangile de Jean relève du contresens le plus grossier! Et c’est que ce rapportent de nombreux médias! (** Addendum en date du 24 avril, il y a désormais des suspicions autour de ce papyrus de l’Évangile de Jean. Détails ici)

Les médias ne disent pas bien fort non plus que la majorité des spécialistes de l’Antiquité tardive, des papyrologues et des coptologues (des spécialistes de la langue copte) sont d’avis qu’il s’agit d’un faux.  (Je vous donne à la fin de ce billet quelques liens d’articles écrits par des vrais spécialistes).

Il est en effet aisé de fabriquer de telles choses à partir d’un bout de papyrus ancien et vierge acheté sur le marché noir (ça se trouve facilement). Plusieurs ont noté que des bouts de phrase de l’édition PDF en ligne de l’Évangile de Thomas (sur le site web de Michael Grondin) qui comporte des fautes qui sont uniques à ce PDF, se retrouvent reproduites dans le papyrus. Ça, c’est un argument de taille qui est minimisé par Karen King. Un argument technique qui est difficile à évaluer de la part du grand public, mais qu’un spécialiste du copte voit très bien. Notons donc ceci : Certains médias affirment n’importe quoi, notamment le Figaro (Mis à jour Publié ) qui écrit que la structure grammaticale permet «de dater l’origine du document entre le VIe et le IXe siècle.» C’est faux!! La structure grammaticale indique au contraire qu’il y a quelque chose qui cloche! (** Note du 14 avril 2014 : Je reçois des questions à ce sujet, si vous lisez l’anglais, lisez ça sur le blog de Alin Suciu; puis ces deux articles de Andrew Bernhard 1; Andrew Bernhard 2 – ces articles comportent des citations en copte)

Autre faux détail mentionné dans le Figaro : «Aucun évangile ne mentionne le fait que Jésus ait été marié ou ait eu des disciples féminines» C’est faux! Les évangiles canoniques mentionnent ceci :

Or, par la suite, Jésus faisait route à travers villes et villages ; il proclamait et annonçait la bonne nouvelle du Règne de Dieu. Les Douze étaient avec lui, et aussi des femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant d’Hérode, Suzanne et beaucoup d’autres qui les aidaient de leurs biens. (Évangile selon Luc 8. 1-3)

Jésus lui dit : « Marie. » Elle se retourna et lui dit en hébreu : « Rabbouni » – ce qui signifie maître. Jésus lui dit : « Ne me retiens pas ! car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Pour toi, va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu. » Marie de Magdala vint donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » (Évangile selon Jean 20. 16-18)

Comme ils étaient en route, il entra dans un village et une femme du nom de Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe s’affairait à un service compliqué. Elle survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissée seule à faire le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. C’est bien Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. » (Évangile selon Luc 10. 38-42)

La journaliste du Figaro nous laisse une impression floue… Comme si elle n’aurait fait que reproduire ce qui se colporte et se grapille sur le web. A-t-elle lu le dossier scientifique et s’est-elle documentée? Ça manque de sérieux…

Mais encore plus tendancieux de la part des médias, c’est que Karen King elle-même dit dans la conclusion de son long article, celui qui est intitulé : « “Jesus said to them, ‘My Wife…’” : A New Coptic Papyrus Fragment » (à la page 158 ) : 

«The most historically reliable early Christian literature is silent about Jesus’s marital status, and the GJW fragment does not change that situation. It is not evidence that Jesus was married».

(GJW fragment = le bout de papyrus en question)

Traduction :

«La littérature chrétienne primitive la plus historiquement fiable est silencieuse sur l’état matrimonial de Jésus, et le fragment GJW ne change rien à cette situation. Il ne prouve pas que Jésus était marié ».

Karen King pense même désormais que le fragment, s’il est authentique, aurait pu subir l’influence d’un milieux islamique. On est donc assez loin d’un texte contemporain de l’Évangile de Jean qui parle de la conjointe de Jésus! À la page 159, elle écrit :

«In January 2014, I concluded this article by stating it would not be the last word on the subject. And now in early March, I received news of the results of the second radiocarbon testing of the material artifact of GJW that gives it a mean date of 741 c.e. This date suggests a new line of inquiry into the context of the fragment’s circulation in Egypt of the Islamic period, given the Qur’an’s designation of Jesus as “Son of Mary” and its view that prophets (among whom Jesus is numbered) were usually married, although the Qur’an does not state specifically that Jesus was married.»

Traduction :

« En Janvier 2014, je concluais cet article en déclarant qu’il ne constituerait pas le dernier mot sur ce sujet. Et maintenant, début Mars, j’ai reçu des nouvelles des résultats du deuxième test au radiocarbone de l’artefact matériel de GJW qui lui attribue une date moyenne de 741 de notre ère. Cette date indique une nouvelle piste de recherche (a new line of inquiry) sur le contexte de la circulation du fragment en Égypte pendant la période islamique, compte tenu de la désignation de Jésus dans le Coran comme « Fils de Marie » et son point de vue à l’effet que les prophètes (parmi lesquels Jésus est compté – selon l’Islam) étaient généralement mariés, bien que le Coran ne précise pas que Jésus était marié. »

Les médias qui parlent d’un papyrus contemporains de l’Évangile de Jean disent vraiment n’importe quoi… En aucun moment Karen King n’a suggéré une telle conclusion. Ce manque de rigueur est injustifiable et inacceptable, mais ne me surprend guère.

Je me permets aussi de me vous renvoyer à ce que je disais le 18 sept. 2012 : L’idée d’une épouse du Christ est documentable dans la littérature chrétienne ancienne. Il ne s’agit pas d’un mariage dans le monde matériel, mais d’une symbolique nuptiale inspirée du Cantique des cantique. C’est la même thématique qui est sous entendue dans l’Apocalypse de Jean. Je cite :

Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu et la mer n’est plus.
Et la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, je la vis qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu,
comme une épouse qui s’est parée pour son époux. (Apocalypse de Jean 21. 1-2)

Alors l’un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint m’adresser la parole et me dit :
Viens, je te montrerai la fiancée, l’épouse de l’agneau. (Apocalypse de Jean 21. 9)

L’Esprit et l’épouse disent : Viens !
Que celui qui entend dise : Viens !
Que celui qui a soif vienne,
Que celui qui le veut reçoive de l’eau vive, gratuitement. (Apocalypse de Jean 22. 17)

 

Ce qui m’amène à poser la question sous un angle sociologique, plutôt qu’historique (ou chimique!). Pourquoi les médias ne s’intéressent-ils qu’à ce qui est subversif? Pourquoi les médias inventent-ils autant? Pourquoi certains journalistes sont-ils satisfaits lorsqu’ils publient des brouillons? Où sont nos véritables journalistes d’enquête? Pourquoi les médias ont-ils occulté certains détails importants des résultats de la datation au carbone 14? Pourquoi avoir autant ergoté en disant que le papyrus est contemporain de l’Évangile selon Jean, ou en affirmant que les évangiles canoniques ne parlent pas de femmes disciples ou en exagérant le tout en affirmant, au-delà des conclusions de Karen King, que nous avons désormais la preuve que Jésus était marié? Pourquoi un Jésus marié est-il si important pour notre époque? Pourquoi la période précédant Pâques est-elle si propice à ce genre de publications et à un certain manque de discernement et d’esprit critique? À chaque mois il se découvre pourtant des manuscrits bibliques anciens (pensons aux papyrus d’Oxyrhynque), il se découvre des manuscrits d’oeuvres classiques (tels Homère, Platon et d’autres) et c’est en général publié dans des revues académiques, mais dans l’indifférence totale de la part des médias. Je vous invite à lire à ce sujet la lettre ouverte de Brice C. Jones (le lien est au bas de la page).

J’ajoute aussi, en terminant, que nous déplorons régulièrement la montée d’une certaine pensée dite “conspirationiste” alors que certains voient des complots partout et s’imaginent que les médias sont complices d’une machination destinée à tromper les honnêtes gens. À lire le Figaro et d’autres médias et leur manière de traiter cette nouvelle, ça me laisse perplexe, ça me dit que certains médias s’amusent avec le public (en sont-ils conscients?) et nous prennent pour des gourdes. Un peu de rigueur SVP… Du respect aussi pour vos lecteurs.

 

D’ici quelques jours, probablement pendant le congé de Pâques, je reviens sur ce sujet avec d’autres réflexions. (Une mise à jour est ici en date du 24 avril 2014)

**

Christian Askeland (spécialiste des évangiles coptes) : Jesus’s Wife Resurrected from the Dead.

Candida Moss (Notre-Dame University) : The “Gospel of Jesus Wife” is Still as Big as Mystery as Ever.

Brice C. Jones (Concordia University) : The Gospel of Jesus’ Wife : An Open Letter to Historians.

(Une mise à jour est ici en date du 24 avril 2014)

Déc 302013
 

J’ai publié ce billet sur facebook le 19 décembre 2013. Certains qui ne sont pas sur fb me demandent de le rendre disponible sur mon site. Le voici : 

**

Certains sont dans la tristesse à l’approche de la période des fêtes.

Je comprends ça. Si je le pouvais, je les prendrais tous et toutes dans mes bras ces personnes tristes. Les circonstances de la vie sont parfois porteuses de douleurs, parfois de joies. Pour moi qui a été un temps Père Noël dans un centre commercial, j’ai écouté nombre de personnes avec des histoires malheureuses de familles brisées ou encore d’enfants déchirés entre un papa et une maman qui sont incapables de s’entendre sur le temps de garde partagé pendant la période des fêtes. Quoi leur dire? Que quelqu’un les aime? Qu’ils et elles comptent, sont précieux et que malgré toutes les circonstances, la vie fait son chemin et que ce qui compte, c’est leur dignité? Je disais à chaque personne qui souffrait d’isolement, de pauvreté affective et relationelle qu’eux et elles avaient le pouvoir d’être accueillants. Accueillants avec eux-mêmes d’abord, s’aimer soi-même, s’accepter soi-même; on s’accepte avec nos défauts et nos belles qualités. Si après ça certains autres choisissent de s’exclure de l’accueil qu’on leur manifeste, nous pouvons nous regarder nous-même en face et nous dire que nous avons sincèrement fait ce qu’il fallait. C’est peut-être pas une solution miracle et ça ne met pas de colle dans chaque famille brisé, mais c’est un premier pas tout simple.

«Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s’éveiller, comme une confiance secrète mais ferme, même au milieu des pires soucis»
– Pape François, “Evangelii Gaudium”

Déc 072013
 

Chers amis et chères amies,

Je vous annonce que je fais partie de l’équipe de production et d’animation de la toute nouvelle émission intitulée “Sur les rives de l’Outaouais” consacrée à l’actualité religieuse et à l’histoire des diocèses de Gatineau et d’Ottawa. Elle sera diffusée à partir de janvier sur l’ensemble du réseau Radio Ville-Marie à compter du 8 janvier le mercredi matin à 8h00, et en reprise le dimanche matin à 5h00.

Mes deux complices sont Stanislaw Sokolowski à la réalisation et Pierrot Lambert qui co-animera avec moi.

Stan Sokolowski, Serge Cazelais, Pierrot Lambert

Stan Sokolowski, Serge Cazelais, Pierrot Lambert

Le concept de cette émission est tout simple : Chroniques sur l’actualité, entrevues avec des acteurs régionaux et capsules hebdomadaires consacrées à des grandes figures de notre histoires. À noter que l’auteure Simone Saumur-Lambert fait aussi partie de notre équipe et collaborera régulièrement à l’émission

Les informations et mises à jours au sujet de l’émission se trouvent sur cette page web

 

C’est donc dire que ma série, co-animée avec Normand Cazelais, sur les premiers siècles de la chrétienté prend une pause (à ma demande) et devrait revenir l’automne prochain.

Oct 292013
 

Bravo à mon amie Gisèle Bourdon qui a remporté le prix ACPC-Inter 2013, catégorie “Réflexion” pour son article intitulé “En Égypte, j’ai été profondément évangélisée”. Les prix ACPC-Inter veulent reconnaître le travail des artisans des périodiques membres, qu’ils soient rédacteurs, graphistes, photographes ou chroniqueurs.

Comme Sr. Gisèle me disait vendredi dernier dans mon bureau «je n’ai pas écrit ça pour gagner un prix», ayant été informée qu’elle était en nomination, réalisant qu’elle ne pouvait se rendre à Trois-Rivières au cas où… En tout cas ma chère amie, tu mérites pleinement cette reconnaissance. Tu fais un travail extraordinaire sur le terrain! Tu es une vraie missionnaire de foi, de conviction et d’amour!

Vous pouvez télécharger le numéro complet de la revue.

Gisèle Bourdon, sscj, “En Égypte, j’ai été profondément évangélisée”, Univers – avril-mai-juin 2013, p. 11-16.

 

Pour vous abonner à la revue Univershttp://www.opmcanada.ca/publications/univers

Sep 202013
 

Si vous avez écouté l’émission “La chrétienté au premier millénaire” durant la semaine du 16 septembre 2013, ces deux nouvelles devraient vous intéresser. Il a en effet été question de la présence chrétienne dans le Caucase.

Des géorgiens musulmans se sont massivement convertis au christianisme

Lost Armenian Monastery Found Inside a Rock

L’émission est co-animée par Serge Cazelais et Normand Cazelais et est diffusée sur l’ensemble du réseau Radio Ville-Marie le mardi à 21h00 et en reprise le dimanche à 10h00.

Sep 092013
 

Vos deux animateurs de radio favoris sont de retour! C’est en effet cette semaine que l’émission “La chrétienté au premier millénaire” prend l’antenne sur l’ensemble du réseau Radio Ville Marie. Cette série fait suite à nos émissions de l’an dernier qui étaient consacrées aux origines chrétiennes et à ses premiers développements.

Normand Cazelais

 

 

La formule est la même, sur un ton décontracté teinté parfois d’humour, Normand Cazelais et moi-même (Serge Cazelais) nous entretiendrons principalement de la période de la fin du troisième siècle jusqu’à l’époque carolingienne. Les heures de diffusion sont les mêmes : Mardi 21h et en reprise le dimanche 10h.

C’est un rendez-vous!

Mai 312013
 

Certains auditeurs l’ont noté, depuis quelques semaines c’était des reprises qui étaient diffusées. Ne manquez pas notre dernière émission originale de la saison qui sera diffusée mardi le 4 juin (21h) en reprise dimanche le 9 juin (10h).

La série “Aux premiers temps de la chrétienté” sera rediffusée tout l’été. Écoutez-moi, en compagnie de Normand Cazelais les mardis à 21h00 et en reprise les dimanches à 10h00 sur Radio Ville-Marie. C’est la saison d’automne 2012 qui est entièrement rediffusée.

Je vous annonce officiellement que nous serons de retour l’automne prochain avec une série d’émissions originales. Au programme, les conciles, les Pères cappadociens, Ambroise de Milan, Augustin, Jérome (et l’origine de la Vulgate), Boèce, Grégoire le Grand, Isidore de Séville, Alcuin, Florus et Agobard de Lyon (et leurs rôles dans la transmission des oeuvres d’Augustin), Jean Scot Érigène et bien d’autres! Ce sera passionnant pour les amateurs d’exégèse biblique allégorique, de philosophie et d’histoire!

Bon été aux auditeurs de Radio Ville-Marie!

Serge

Merci à l’Église Unie Saint-Jean!

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Avr 142013
 

Un très grand merci à l’Église Unie Saint-Jean, et à son Pasteur Thierry Delay. Merci à Stéphane Gaudet pour la belle invitation à donner un atelier biblique ainsi qu’aux membres de cette assemblée pour leurs accueil!

Un grand merci aussi aux auditeurs de la série “Aux premiers temps de la chrétienté” (Radio Ville-Marie) présents à l’atelier!

On se dit à la prochaine!

 

 

Atelier : Discours et paraboles de Jésus 13 avril 2013

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Avr 112013
 

Ces jours-ci, je suis débordé! Si le dernier courriel que vous avez de moi date de quelques semaines, ne vous inquiétez pas!

Radio, boulot et presque pas de dodo… et en plus, un atelier! Et en plus, une communication à l’ACEBAC en juin (la liste de mes activités est ici).

C’est donc ce samedi 13 avril, de 9h30 à 12h30 que j’aurais le plaisirs d’animer un atelier intitulé Discours et paraboles de Jésus. Ça se tiendra à l’Église Unie St-Jean à Montréal (110, rue Ste-Catherine Est, Montréal Qc H2X 1K7)

Le coût est de $10.

Info : téléchargez l’affiche

Mar 142013
 

Régulièrement, la blogosphère sert de courroie de transmission à des histoires de peur au sujet de la fin du monde. On peut penser d’abord à la peur qui régnait dans l’espace public en 1999 à cause du fameux « L’an mil neuf cent nonante neuf sept mois, Du ciel viendra un grand Roi d’effrayeur Ressusciter le Grand Roi d’Angoulmois Avant après Mars régner par bonheur » de Nostradamus et à celle provoquée par le calendrier maya qui supposément prédisait un cataclysme pour décembre 2012 ou bien par Zacharia Sitchin qui, dans ses oeuvres de fictions, prédisait la visite dans notre système solaire d’une planète géante nommée Nibiru (ou Planète X) supposément connue des sumériens…

Récemment encore, certains ont fait grand cas d’une liste de noms et de devises qui nous est parvenue sous le nom de St-Malachie. Clarifions une chose, ce St-Malachie n’est pas le prophète biblique dont un livre porte le nom de Malachie. Rien à voir, mais certains confondaient les deux noms.

Il s’en est trouvé qui ont donc annoncé que le pape qui succéderait à Benoit XVI serait le dernier. Sa devise, selon le document attribué à St-Malachie, est : “Petrus Romanus”.  D’autres vont jusqu’à dire qu’il serait même l’antéchrist! La fin du monde est encore à nos portes! Que croire, que penser? Foutaise ou révélation prophétique?

Je serai franc avec vous. Cette supposée prophétie des papes de St-Malachie, je n’y crois pas une miette. Ça n’a rien à voir avec la foi chrétienne, encore moins avec une prophétie sacrée, ni avec une tradition ésotérique (Ah! Que l’ésotérisme a donc le dos large…), ni avec un savoir initiatique, ni avec une connaissance occulte. Niet, rien de ça. À ma connaissance, l’Église catholique romaine ne fait pas grand cas de cette liste.

C’est quoi alors? Il s’agit d’un document de propagande inventé au 16e siècle et destiné à faire élire le Cardinal Girolamo Simoncelli durant le Conclave de 1590, lui qui était originaire d’Orvieto, nom qui se dit en latin Urbs vetus (signifie littéralement “vieille cité”), d’où la devise qu’attribue le document de St-Malachie au pape devant être élu au moment où le document a fait surface : “Ex antiquitate Urbis” (littéralement : “(originaire) de la Cité antique”). La suite de l’histoire montre que le Cardinal Simoncelli ne fut pas élu. Le Conclave choisit plutôt Niccolò Sfondrati qui prit le nom de Grégoire XIV. Le document devient alors inutile… Ça explique pourquoi la liste de noms et de devises papales est extrêmement précise avant 1590 et qu’elle devient complètement floue et très vague pour les papes qui sont venus après 1590. Le document de propagande tomba donc dans l’oubli jusqu’à ce que certains pseudo-ésotéristes du vingtième siècle le déterrent et produisent des livres destinés au grand public. La fin du monde, c’est plus payant que bien d’autre chose, semble-t-il.

Fin du mystère et n’en parlons plus.

Sur ce, je souhaite un bon pontificat au Pape François 😉

Serge

 

Sur le même sujet :

Après Benoit XVI, le dernier Pape?

Plus ça change…

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Mar 142013
 

ALMA s’apprête à révéler les secrets du cosmos

«Nous, nous formons partie de l’univers et nous aimerions en savoir plus sur nous-mêmes: savoir d’où nous venons, quel a été le commencement, pourquoi nous sommes ici, comment  s’est formée la Terre et la vie et vers où nous allons»,  conclut Massimo Tarenghi.

Ça ne vous rappelle pas quelque chose?

«Qui étions-nous? Que sommes-nous devenus? Où étions-nous? Où avons-nous été jetés? Vers où nous hâtons-nous? D’où sommes-nous rachetés? Qu’est-ce que la génération et la régénération?»

Extraits de Théodote 78 (IIe siècle), conservés par Clément d’Alexandrie (150-220)

Émission “Propos sur l’ailleurs” // édité 18 mars 2012

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Mar 082013
 

Je serai l’invité de Normand Cazelais à l’émission “Propos sur l’ailleurs” à Radio Ville-Marie. C’est déjà enregistré, ça passe lundi prochain (11 mars 2013) à 13h30 et en reprise samedi 16 mars 2013 à 10h00.

Le concept de l’émission est de présenter cinq lieux qui nous ont marqué en leurs associants cinq pièces musicales.

Une émission qui sera intéressante et étonnante pendant laquelle je livre un petit côté “givré” de mon moi-même, parsemée de quelques confidences… Je n’en dis pas plus, je vous réserve des surprises et je reviens lundi samedi soir le 16 mars (parce que certains vont l’écouter en reprise cette journée-là et je tiens à la surprise) sur ce sujet sur le blog afin de commenter mes choix de lieux et de pièces musicales.

Ajout 18 mars : L’émission est en ligne ici.

Fév 222013
 

Un article consacré à Mère Teresa vient de paraître sur le site de la revue canadienne «Sciences religieuses/Studies in Religion».

Serge Larivée, Carole Sénéchal et Genevière Chénard, « Les côtés ténébreux de Mère Teresa », Sciences Religieuses/Studies in Religion (publié en ligne le 15 janvier 2013 DOI: 10.1177/0008429812469894)

Un résumé est disponible sur le site de l’Université de Montréal. J’ai en main une version PDF de l’article en question (sur le site de «Sciences religieuses / Studies in Religion», le tout est disponible aux abonnés ou via une bibliothèque universitaire). Je viens de le lire cet article. Je ne sais trop quoi en penser. Je note cependant que la section consacrée à la « nuit de la foi » qu’a vécu Mère Teresa est traité de manière un brin rapide et superficielle. Les auteurs le mentionnent, certes, qu’il s’agit là d’un phénomène commun aux mystiques, bien attesté chez St-Jean-de-la-Croix et chez d’autres. Il est vrai aussi que chez Mère Teresa, tout ça a quelque chose de particulier et que ça a duré une cinquantaine d’année. Vous pouvez lire la correspondance de Mère Teresa :

Mother Teresa : Come be my light, edited by Brian Kolodiejchuk. New York : Doubleday, 2007.

Mère Teresa, Viens, sois ma lumière, Paris: Lethielleux, 2008 (disponible aussi en livre de poche).

Je suis à analyser l’article dans sa méthodologie et certains points importants me semblent très questionnables.

Je signale que dans la version PDF de l’article, il y a une coquille dans la bibliographie : Come by (sic) my light.

** Ajout (22 février 2013 20h51) : lapresse.ca vient de s’emparer de l’affaire…

** Ajout 27 février 2013 : Quelqu’un qui a travaillé auprès d’elle réagit

** Ajout 8 novembre. Une recension de l’article qui m’avait échappé : Le mauvais procès fait à mère Teresa

 

En attendant, je vous offre ce beau chant de la communauté de Taizé :

 

Jésus le Christ, lumière intérieure (Chant de Taizé)

Jésus le Christ, lumière intérieure ne laisse pas mes ténèbres me parler.
Jésus le Christ lumière intérieure donne-moi d’accueillir ton amour.

Seigneur, tu me sondes et me connais Que je me lève ou m’assois, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis sur moi ta main.
Tu prends les ailes de l’aurore Et me lâches au-delà des mers
même là, ta main me conduit ta droite me saisit.

Je dirai : « Que me couvre la ténèbre », la ténèbre n’est pas ténèbre devant toi,
la nuit comme le jour illumine.
Je te rends grâce pour tant de prodiges merveilles que je suis et que tes oeuvres
elles sont à toi ô Dieu comme est mon coeur  Conduis-moi sur le chemin d’éternité