Nous sommes au coeur du temps de l’Avent, ce temps liturgique de quatre semaines qui nous nous donne l’occasion de disposer nos cœurs à célébrer l’avènement du Fils de Dieu qui est venu marcher parmi nous.
J’en ai justement glissé un mot la semaine dernière…
Une des lectures de cette semaine (troisième semaine de l’Avent, Année liturgique B) est tirée du chapitre 5 de la première lettre aux Thessaloniciens. L’apôtre Paul nous invite à demeurer dans la joie et à rendre grâce.
Quelle est la source de cette heureuse gratitude ?
Il nous est dit que le Christ a visité notre monde et cette seule bonne nouvelle a de quoi me rendre joyeux! Mais reste-t-il présent d’une quelconque manière ou s’il est désormais devenu un lointain souvenir?
Je cherche et je trouve! Au v. 23 , l’Apôtre évoque la « venue » de Jésus Christ au moyen du mot grec parousia. Ce mot couvre en effet un champ sémantique assez large (venue, arrivée, présence). Aussi, ne dit-on pas ailleurs dans l’Écriture que Dieu est celui qui est, qui était et qui vient qu’il transcende ainsi sa création, demeurant toujours présent par son Esprit? Paul évoque justement cette dimension lorsqu’il nous exhorte à ne pas éteindre l’Esprit (v. 19-21) et à reconnaître, discerner nous dit-il, le souffle de l’élan prophétique qui se manifeste d’âge en âge au sein d’une humanité toujours en quête de sens.
Et moi…? Comment dire ? Comment faire? Ce souffle prophétique de l’Esprit m’habite-t-il? Si oui, comment alors ne pas le laisser s’éteindre? En devenant un témoin vivant de la Vie, et en reconnaissant que j’y ai désormais pleinement part!
Voilà donc ce qui constitue la source de cette joie et de cette gratitude à Noël!
(pour le Communiqué du jeudi 14 décembre 2017 de l’Archidiocèse catholique d’Ottawa)