L’hébreu biblique, une langue naturelle?

 

[Publication originale de mon ancien blogue à l’adresse (inactive) : http://www.sergecazelais.com/blogue/index.php?2008/03/06/51-l-hebreu-biblique-une-langue-naturelle]

 

Depuis hier, je reçois de nombreuses questions au sujet de la violence dont sont imprégnés certains récits de la Bible. On me demande s’il est vrai que la Bible est au fond un livre immoral, rempli de contradictions et d’incohérences et que YHWH est un être maléfique. On me demande aussi d’expliquer qui est exactement YHWH ? Enfin, on me demande pourquoi Dieu, s’il est tout puissant, et omniscient laisse-t-il faire la souffrance dans le monde.


Franchement, aurais-je assez d’un seul message pour répondre à tout ça ?

Je vais essayer de commencer par quelque chose, mais je me demande bien depuis hier comment je vais structurer une telle réponse à des questions si importantes et si lourdes en conséquence et si chargées de signification ? Plusieurs, en effet, se questionnent sur la Bible et je crois de plus en plus que la croyance populaire voulant que la spiritualité et la religion fouttent le camps est fausse. Le gros problème est qu’il semble n’y avoir personne pour répondre à des questions comme celles qui me sont posées. L’homme et la femme honnêtes et de bonne volonté s’en remettent donc à internet pour trouver des réponses à leurs questions et ils trouvent vraiment du n’importe quoi et c’est désolant.

Je commence donc en posant les deux questions suivantes à ceux qui prétendent que la Bible est un livre qui incite à la violence et à l’intolérance : Comment se fait-il que certains grands mystiques passent une partie importante de leur temps à lire et à méditer la Bible et qu’ils ne deviennent pas violents ni sectaires ? N’avez-vous pas remarqué, d’autre part, que les plus radicaux parmi ceux qui citent la Bible et qui veulent imposer des codes de conduite «au nom de la Bible» sont souvent de purs ignares qui ne peuvent citer la Bible qu’en traduction ?

En guise d’exorde, je cite ces trois extraits fameux (que je cite souvent d’ailleurs) et qui disent tout :

«Do I understand Greek and Hebrew? Otherwise how can I undertake not only to explain books which are written therein, but to defend them against all opponents? Am I not at the mercy of everyone who does understand, or even pretends to understand, the original? For which way can I confute his pretense? Do I understand the language of the Old Testament? Critically? At all? If not, ought not shame cover my face?»

– John Wesley (fondateur du méthodisme), Propos conservés dans le 1840 Lexicon by Dr. Roy, cité selon Charles David Isbell,  » The Hebrew Teacher: Guru, Drill Instuctor, or Role Model?, » SBL Forum , n.p. [cited oct. 12 2014]. Online : http://sbl-site.org/Article.aspx?ArticleID=452

 

«Car les choses dites en hébreu dans ce livre n’ont pas la même valeur lorsqu’elle sont traduites en une autre langue. D’ailleurs non seulement cet ouvrage, mais aussi la Loi, les Prophètes et les autres livres présentent des divergences considérables quant à leur contenu.»

– Préface au livre de Ben Sira (ou Siracide, ou L’Écclésiastique – version TOB)

«La Bible affirme-t-elle la toute-puissance de Dieu ? Quantité de versets du Premier et du Second Testament semblent l’indiquer. Mais quand on examine de près ces versets, on s’aperçoit qu’en général ce sont les traducteurs qui inconsciemment, sans s’en rendre compte, y ont introduit cette notion. Dans un petit livre intitulé Le Dieu puissamment faible de la Bible, Étienne Babut a comparé trois traductions françaises usuelles de la Bible. Il a constaté que la première contenait 264 fois le terme «tout- puissant», la deuxième 44 fois, tandis que la troisième ne le mentionnait jamais. On voit là combien les traducteurs, avec les meilleures intentions du monde, peuvent infléchir le sens des textes ; d’où la nécessité de recourir aux originaux.»

– André Gounelle, «Quelle puissance ?», Laval théologique et philosophique, octobre 2006, p. 457.

[N.B. André Gounelle est pasteur et membre du conseil de l’Église Réformé de France et ancien professeur à l’Institut protestant de théologie de Montpellier.]

Puisqu’il faut bien plonger :

Pourquoi certains détails diffèrent-ils autant d’une traduction à l’autre ? Y’a-t’il des incohérences dans la Bible ?

D’une part, il faut préciser fortement que la question de la «toute puissance» (évoquée par la citation d’André Gounelle) n’est pas du tout un détail ! Les croyants s’en remettent généralement à cette notion de «toute puissance» afin de se rassurer : Dieu est tout puissant, je ne manquerai donc de rien et il me sauvera. D’un autre côté, des milliers d’être humains refusent de croire que Dieu existe, ou encore deviennent agnostiques (c’est-à-dire qu’ils doutent) parce que, disent-ils, si un Dieu tout puissant existait, ne pourrait-il pas intervenir afin de régler la faim dans le monde et mettre un terme aux guerres injustes ? André Gounelle affirme que nulle part, dans le texte original en hébreu et en grec, la Bible ne prétend que Dieu est un être tout puissant. Si tel est le cas, il me semble alors qu’il devrait être de la responsabilité des Chrétiens, qui prétendent tirer leur foi de la Bible, de s’informer du contenu de cette fameuse Bible et d’expliquer, à ceux qui se questionnent, que le Dieu de la Bible n’est pas «tout puissant»… Oh, que je viens de dire une chose subversive là… Heureusement que je peux m’appuyer fortement sur André Gounelle ! (Hi Hi !)

En effet, le Dieu de la Bible reçoit le qualificatif de «fort» et il règne sur sa création. Paul et l’Apocalypse le qualifient de «Pantocrator», c’est-à-dire : «Celui qui domine sur le tout». Mais est-ce que le fait de dominer sur quelque chose rend ce dernier capable d’intervenir sur tout et d’y imposer ses décrêts et sa volonté ? Si tel était le cas, qu’en serait-il alors de la liberté humaine et du libre-arbitre ? Le Dieu de la Bible affirme aimer les êtres humains, il est juste (donc, il peut faire le mauvais choix), mais jamais il ne se prétend «tout puissant», et aucun prophète, ni aucun Psaume ne le qualifie de «tout puissant». Pourquoi alors les traducteurs l’ont-il traditionnellement qualifié ainsi ?


Si j’avais la réponse… (soupir…)

Le Dieu de la Bible est un Dieu qui s’abaisse au niveau de sa création. Lorsqu’il agit et intervient, il n’arrive souvent pas à ses fins. De fait, s’il était «tout puissant», pourquoi alors la Parole aurait-elle eu besoin de se faire chair ? (Évangile de Jean 1, 1-18).

En fait, pour le dire simplement : Le Dieu de la Bible n’est pas le dieu Zeus des grecs, un dieu qui impose son bon vouloir sur ses comparses et sur les humains qui subissent ses foudres. Le Dieu de la Bible est un Dieu qui apprend à se connaître lui-même (il n’est donc pas omnipotent non plus…) Le Dieu de la Bible apprend donc ! Mais que je suis donc subversif encore une fois ! Ce Dieu apprend à se connaître dans les faits et gestes de l’humanité qui, ne l’oublions pas, fut créée, modelée et fabriquée au moyen de son image qui est conforme à sa ressemblance ! En d’autres mots, lorsque l’être humain cherche Dieu, c’est Dieu lui-même qui est à la recherche de lui- même…

Assez de gros mots pour aujourd’hui, je vais me faire pitcher des roches si ça continue !

Les «incohérences» maintenant : Ce n’est pas moi qui les invente, elles sont là, bien présentes et les premiers auteurs chrétiens en ont
beaucoup parlé de même que les rabbins dans le Midrash qui ne font que ça discuter à propos de ces «incohérences». Or, tout dépend de la manière dont on les aborde et comment on les perçoit. Beaucoup parmi nos contemporains disent que «s’il y a des incohérences, ça signifie que c’est boiteux ou bien faux.» D’autres disent «il n’y a pas d’incohérences» et ceux-ci imposent un véritable régime de terreur à leurs ouailles. Enfin, moi je me situe dans la ligne d’Aqiba, d’Origène et des plusieurs autres sages et érudits de la Bible qui ont vécu dans l’Antiquité et qui disent que ces «incohérences» sont les portes d’entrées qui donnent accès à la lecture spirituelle du texte. Un exemple parmi tant d’autres, lisez Genèse 4, 1. Il est clair que si on s’arrête à la lecture de surface d’un texte comme Genèse 4, 1, on se trouve devant un problème grave (lisez-le dans vos traductions et essayez d’y voir clair…)

Les traducteurs doivent alors faire certains choix, et certains le font sans doute machinalement de façon inconsciente, et ils choisissent dans le cas de ce verset – et dans bien d’autres – de faire un accros au texte et de pratiquement improviser une syntaxe artificielle afin de le rendre compréhensible aux lecteurs et acceptable pour la foi (ou plutôt à l’idée qu’ils se font de ce que devrait être la foi.) En d’autres mots, on ne traduit pas ce qu’il y a dans l’hébreu, on invente des mots, des expressions et des règles grammaticales qui ne s’y trouvent pas, on les ajoute et on invente une justification dans les notes de bas de
page et dans les commentaires. Pour ma part, je n’ajoute pas de mots (ni ne sombre dans la facilité et la complaisance de ceux qui nous parlent de texte trafiqué ou falsifié par les générations de copistes), je constate l’aporie de lecture et je cherche la solution en prenant comme règle de base la règle ancienne : La Torah est «parfaite» et elle dit tout (c’est-à-dire qu’elle se suffit à elle-même et qu’elle s’interprète par elle-même), les Prophètes servent à confirmer la Torah, et les Écrits (Psaumes, Proverbes, Job, Cantique) servent à confirmer les Prophètes et à posteriori la Torah. Je vous épargne de longues explications et je vous dis simplement que la solution pour Genèse 4, 1 se trouve premièrement dans la lecture de Genèse 1, 1 et qu’elle trouve une confirmation dans Proverbes 8, 22… Mais en lisant des traductions, on arrivera à rien.


En affirmant ce dernier point, je ne me vautre pas dans l’élitisme, ni ne suis pédant (ou «fashion».) Je suis au contraire extrêmement humble et j’accepte de me plier aux règles herméneutiques du texte en faisant d’une part l’effort d’apprendre la langue dans laquelle il a été écrit et d’autre part j’accepte aussi d’écouter avec mes yeux (sic!) la Parole que je vois. En d’autre mot, le rédacteur de ce texte a utilisé un langage que je qualifie de voilé. Les livres qui composent la Torah sont donc un ensemble de parole voilées et je dois suivre le fil conducteur que me fourni le texte lui-même afin de trouver son interprétation et de le comprendre.

Clair ?

Illustrons un petit peu plus :

La tradition chrétienne fait des récits du Paradis un récit allégorique. Les personnages du Pentateuque jouent des rôles idéalisés et leurs actions servent à exposer un enseignement spirituel. La même chose peut être dite des rois d’Israël et du royaume de Juda dans les livres de Samuël et les deux livres des Rois. Ça ne signifie pas que ces personnages sont des inventions et qu’ils n’ont jamais existé. Ça signifie seulement que les gestes qu’ils posent et les paroles qu’ils prononcent (dans les textes) servent de support à un enseignement spirituel. Il n’est donc pas étonnant de trouver ici et là ce qui nous semble à première vue être une contradiction ou une incohérence historique.


Si c’est moi qui inventait ça ou si c’était des innovations du Nouvel-Âge (comme me dit souvent un ami qui me croit adepte d’une secte nouvel-âgiste !) il serait facile de le démontrer. Or, la littérature du Second Temple, les premiers auteurs chrétiens et l’ensemble de la tradition (sauf l’École d’Antioche et les mouvements réformistes à partir du 17e siècle, et ensuite les Catholiques de la Contre Réforme) ont toujours considéré que ces récits servent de support à un enseignement spirituel. Pensez-vous vraiment que les Anciens qui ont canonisé ces textes étaient idiots au point de canoniser des textes incohérents qui se contredisent ?

Allez lire, sur un autre article de ce blog, les mots d’Origène que j’ai déjà cités.

L’Écriture contient (cliquez sur le texte, ça vous mènera à l’autre article)


«des pierres d’achoppement et des interruptions dans la signification du récit historique», ainsi que «des impossibilités et des discordances»

Si on illustre tout ça en prenant l’exemple de Genèse 1, 1 : «Au commencement». Qu’est-ce donc que ce commencement ? Est-ce un commencement dans le temps ? Est-ce ça que le texte dit ? Est-ce ça que les Anciens croyaient ? Le texte hébreu dit Bereshit.

Si on le lit en hébreu, on change alors de registre… Dans le reste du récit, il n’est plus question de création en «6 jours» avec un 7e jour pour le repos. Il n’est plus question non plus d’un «commencement» temporel, mais d’un «Commencement» (reshit) qui est la première pensée de Dieu au moyen de laquelle il a créé le modèle (‘eth – את) des Cieux et de la Terre dans, ou au moyen d’une vision intelligible (bara.) La preuve se trouve en Proverbes 8, 22 :

YHWY m’a acquise, RESHIT de sa voie.

Ce que je fais avec ce blog c’est de proposer des pistes de réflexion. Je ne m’en cache pas, j’ai la foi, je suis Chrétien, je crois (non… je suis plutôt convaincu parce que ma foi est pistis) en la résurrection du Christ et aussi en la nôtre. Cela dit, je suis bien conscient que le nom «Chrétien» et le concept de «résurrection» ont des sens forts différents pour moi par rapport à ceux qu’ils ont chez les chrétiens plus conservateurs (qui de mon point de vue sont pourtant, quel paradoxe, des innovateurs !) Avec toute l’analyse et la réflexion que je fais, je crois fermement que ceux qui sont les plus radicaux n’ont pas la foi. Leur foi en est une de peur : Ils ont peur de Dieu et c’est ce qui fait qu’ils deviennent radicaux. Étant animés par la peur, ils sèment à leur tour la peur chez les autres et l’entretiennent.

Je conçois aisément que tous nous ne partageons pas les mêmes idées et c’est correct. Chacun marche à son rythme. Je ne cherche à convaincre personne. Je propose des pistes de réflexion et je ne doute pas un seul instant que ceux et celles qui veulent aller au fond des choses vont se donner les moyens pour le faire. Et encore, je précise et insiste sur le fait que je ne prétends pas détenir toute la sacro-sainte vérité. Si quelqu’un trouve des choses et voit plus clair que moi et qu’il apporte des éléments constructifs et bien
fondés
, j’ai les yeux grands ouverts et je suis fin prêt à m’émerveiller et à changer de point de vu.

En terminant, je sais que plusieurs parmi mes lecteurs croient que de connaître les langues de la Bible (hébreu, araméen et grec) est inutile. Certains prétendent même que ça mène à l’«hérésie» et que ça alimente le Nouvel-Âge. Cette idée est surtout populaire auprès d’amis qui adhèrent à une vision dite «évangélique» du christisniame et je considère que c’est absolument dommage de se priver d’une telle bénédiction et d’une connaissance plus vivante de la Bible au nom d’une idéologie.

Comme je l’avais écrit il y a quelques mois à un lecteur de ce blog, je ne prétends pas détenir la Vérité, ni d’avoir fait toute la lumière sur l’Écriture. Ce que je prétends est beaucoup plus simple : Je me laisse l’opportunité d’être à l’écoute de l’Esprit «qui souffle où il veut» et de garder mon esprit ouvert à une lecture différente de l’Écriture que celle qui m’a été imposée par les traductions multiples qui circulent et que m’impose encore une partie plus majoritaire du Christianisme moderne. Si les traductions étaient si bonnes et dignes de confiance, pourquoi alors y en a-t-il des nouvelles qui paraissent périodiquement ? Pour ma part, un jour, j’ai eu la ferme conviction que je devais cesser d’être passif en matière biblique et que je devais me retrousser les manches et apprendre à lire ces textes dans les langues dans lesquelles ils avaient été écrits. Est-ce facile ? C’est à vous de répondre à cette question ! J’invite donc ceux qui ont la foi à faire ce pas : Celui d’entreprendre une étude de l’Écriture directement sur les langues originales et de décider aujourd’hui de rester assez ouvert et d’accepter l’idée qu’à chaque jour on puisse apprendre quelque chose de nouveau à partir de l’Écriture. À ceux qui n’ont pas la foi, mais qui cherchent sincèrement, je dis la même chose : Poussez votre étude le plus loin possible et surtout ne vous laissez pas endormir par les livres qu’on retrouve sur
les tablettes des librairies à prétention ésotérique, et encore moins par les sites web !

L’auteur de l’épître aux Hébreux déplore ceci :

Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses
difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des
maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers
rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en
est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits,
pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. (5, 11-14)

Je suis assez désolé de constater qu’encore aujourd’hui, en 2008, il se trouve encore des chrétiens, ou des soi-disants chrétiens qui insistent pour rester attachés au sens de surface et à celui qu’offrent des traductions.

Je remercie sincèrement ceux qui m’écrivent et qui me posent des questions honnêtes et sincères. Je vais essayer de prendre un peu de temps pour traiter de façon claire et exhaustive de la question de la
violence dans la Bible. Sachez pour le moment ceci : La Bible raconte d’abord et avant tout une allégorie sur l’âme et son odyssée (ou grand voyage d’aventure) dans la matière. La matière, c’est-à-dire le monde fabriqué (‘asah), est en quelque sorte le reflet (ou une copie) du modèle du monde créé (bara). Dieu ? Elohim ? YHWH ? En fait, Dieu, c’est en hébreu Elohim. Il est ainsi nommé lorsqu’il s’occupe de la création du Monde. Il est YHWH lorsqu’il s’abaisse et s’introduit dans le monde, sa gestion, son gouvernement et son bon fonctionnement (en d’autres mots, la «Loi».) Le nom YHWH est le verbe être conjugué en une forme archaïque de l’imperfectum, ou pour le dire plus simplement, conjugué dans une forme de futur : «Il sera», mais un futur en progression, un temps et un mode verbal que nous n’avons pas en français. Les récits de guerre et les génocides – comme l’ensemble des récits dans l’Écriture hébraïque (ou Ancien Testament, la première partie de la Bible) – représentent les étapes de purification par lesquelles passe l’âme afin d’accomplir son périple, depuis qu’elle est sortie d’Eden…

Le mode d’écriture juive met ainsi en scène des personnages et des lieux réels, historiques, qui ont déjà existé, mais ces personnages accomplissent des faits et des gestes idéalisées – dans le récit – afin de transmettre un enseignement spirituel. Je n’invente rien, tout ça est dans le Midrash et dans les commentaires allégoriques des Pères de l’Église (ces pauvres qu’on ne lit plus, mais que les livres populaires défigurent pourtant, les accusant de toutes sortes de fourberies…)

Bon, je me doute bien que c’est pas clair dans votre esprit, rassurez- vous, on y reviendra, mais pas avant le mois d’avril. D’ici là, patience…

Simplement.

Serge

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