Serge Cazelais

Chaine Soundcloud

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Mai 152018
 

Pour ceux et celles qui avaient de la difficulté à écouter mes chroniques sur dropbox, je viens de créer ma chaine sur Soundcloud et d’ici l’automne, il va y en avoir du contenu mes amis!

  • Chronique dans le cadre de l’émission “Questions d’actualité” sur les ondes de Radio VM
  • Une émission mensuelle sous forme de podcast
  • Une émission humoristique sur une chaine québécoise… Les détails bientôt!

Jan 172018
 

Chronique du 17 janvier 2018 à l’émission “Questions d’actualité” animée par Jean-Philippe Trottier sur les ondes de Radio VM.

Deux découvertes récentes en matière de manuscrits chrétiens :

  • Un fragment grec de la première Apocalypse de Jacques, connue déjà grâce au codex 5 de Nag Hammadi et au codex Tchacos.

Une nuance cependant à apporter. La nouvelle dit qu’il s’agit d’une première attestation en grec d’un texte de Nag Hammadi dont la langue est le copte (égyptien parlé et écrit durant la période de l’empire romain). En fait nous avons déjà quelques fragments grecs de l’Évangile selon Thomas.

  • Un codex du livre des Actes des apôtre en copte, trop abimé et trop sec pour être ouvert, mais lu grâce à une technique de numérisation par rayon-x.

Cette technique avait déjà permis de lire un très ancien rouleau de la Torah trouvé carbonisé à En-Gedi en Israël que les savants datent du premier siècle, donc contemporain des Manuscrits de la Mer Morte.

Pour aller plus loin…

First Greek Fragments of a Nag Hammadi Text Discovered among Oxyrhynchus Papyri!

Scanning an Ancient Biblical Text That Humans Fear to Open

Première Apocalypse de Jacques

Deuxième Apocalypse de Jacques

et pourquoi pas… Au sujet des des Apocalypses de Jacques et du baiser sur la bouche…

Serge Cazelais, 2016, “Jésus était-il marié?”, Questions controversées sur la Bible, S. Doane (Dir.), Montréal: Novalis, p. 175-196. (le livre est présentement épuisé, mais il m’en reste quelques exemplaires!)

L’Avent : La surprise de Dieu!

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Déc 142017
 

Le magazine Catholique Ottawa m’a commandé une réflexion sur l’Avent. Elle vient de paraître dans le numéro d’Automne/hiver 2017 :

Vous pouvez la télécharger ici : “L’Avent: La surprise de Dieu”, Catholique Ottawa, automne/hiver 2017, p. 2.

La version anglaise de ce magazine a repris mon texte (lien pour le télécharger à venir) :

“Advent : God’s Surprise!”,  Catholic Ottawa, Fall/Winter 2017, p. 11.

Soyons toujours dans la joie! (Troisième semaine de l’Avent 2017)

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Déc 132017
 

Nous sommes au coeur du temps de l’Avent, ce temps liturgique de quatre semaines qui nous nous donne l’occasion de disposer nos cœurs à célébrer l’avènement du Fils de Dieu qui est venu marcher parmi nous.

J’en ai justement glissé un mot la semaine dernière

Une des lectures de cette semaine (troisième semaine de l’Avent, Année liturgique B) est tirée du chapitre 5 de la première lettre aux Thessaloniciens. L’apôtre Paul nous invite à demeurer dans la joie et à rendre grâce.

Quelle est la source de cette heureuse gratitude ?

Il nous est dit que le Christ a visité notre monde et cette seule bonne nouvelle a de quoi me rendre joyeux! Mais reste-t-il présent d’une quelconque manière ou s’il est désormais devenu un lointain souvenir?

Je cherche et je trouve! Au v. 23 , l’Apôtre évoque la « venue » de Jésus Christ au moyen du mot grec parousia. Ce mot couvre en effet un champ sémantique assez large (venue, arrivée, présence). Aussi, ne dit-on pas ailleurs dans l’Écriture que Dieu est celui qui est, qui était et qui vient qu’il transcende ainsi sa création, demeurant toujours présent par son Esprit? Paul évoque justement cette dimension lorsqu’il nous exhorte à ne pas éteindre l’Esprit (v. 19-21) et à reconnaître, discerner nous dit-il, le souffle de l’élan prophétique qui se manifeste d’âge en âge au sein d’une humanité toujours en quête de sens.

Et moi…? Comment dire ? Comment faire? Ce souffle prophétique de l’Esprit m’habite-t-il? Si oui, comment alors ne pas le laisser s’éteindre? En devenant un témoin vivant de la Vie, et en reconnaissant que j’y ai désormais pleinement part!

Voilà donc ce qui constitue la source de cette joie et de cette gratitude à Noël!

 

(pour le Communiqué du jeudi 14 décembre 2017 de l’Archidiocèse catholique d’Ottawa)

 

Nouvelle chronique à Radio VM

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Sep 172017
 

C’est avec grand plaisir que je collaborerai cet automne en tant que chroniqueur, une fois ou deux par mois, à l’émission “Questions d’actualité” animée par Jean-Philippe Trottier sur les ondes de Radio VM.

 

Les sujets seront déterminés le jour même, donc je ne peux les annoncer d’avance.

La première est prévue pour mardi le 26 septembre à 12h35.

 

Le couple, icône de l’amour de Dieu

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Mai 192017
 

« L’Esprit souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. » (Jean 3, 8)

Le magazine bi-annuel Catholique Ottawa m’a commandé pour son numéro du printemps/été 2017 une réflexion sur un aspect important de l’exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia. Je dis important, mais aussi passé presque inaperçu des commentateurs et des médias qui cherchent plutôt dans ce document des règles strictes ou des directives universelles, ce que le document ne livre pas. Amoris Laetitia est plutôt une invitation à faire usage de notre discernement et à faire quelque chose qui fait bien peur et donne le vertige aux gens ultra-religieux et aux légalistes : Laisser souffler l’Esprit saint!

Si vous voulez citer ce document, la référence complète est :

Serge Cazelais (2017), « Le couple, icône de l’amour de Dieu », Catholique Ottawa, printemps/été, p. 2.

Bonne lecture!

L’exhortation apostolique Amoris Laetitia (La joie de l’amour) révèle un enseignement mystique porteur de joie. « Le couple qui aime et procrée est la vraie ‘‘sculpture’’ vivante […] capable de mani­fester le Dieu créateur et sauveur. C’est pourquoi, l’amour fécond arrive à être le symbole des réalités intimes de Dieu (cf. Gn 1, 28 ; 9, 7 ; 17, 2-5.16 ; 28, 3 ; 35, 11 ; 48, 3-5) » (Amoris Laetitia n. 11).

La suite… Si vous voulez lire ce texte, contactez-moi en privé en m’indiquant clairement votre adresse courriel, et je vous fais parvenir un PDF.

Dieu est en ville – Revue Parabole, mars 2017

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Avr 022017
 

Vous avez envie de lire quelque chose? Bonne nouvelle! Le numéro de Mars 2017 de la revue Parabole (Revue biblique populaire) vient de paraître. Mon article intitulé “Rome terre d’accueil et terre de douleurs” se lit aux pages 18 à 20!

En prime, les autres articles aussi, et c’est gratuit!

Suivez ce lien : http://www.interbible.org/socabi/documents/Parabole_33-1.pdf

 

La chronique “Des hérésies et des hommes” en ligne

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Mar 132017
 

La revue Aujourd’hui credo à laquelle j’ai contribué pour une série de quatre chroniques est désormais disponible en ligne, et c’est gratuit! Vous pouvez donc lire mes chroniques en attendant les surprises qui s’en viennent en 2017…

La gnose valentinienne ou les aventures de Sophie (automne 2015)

Marcion ou l’Évangile du dieu inconnu (hiver 2015)

Arius, le chantre de la transcendance (printemps 2016)

Nestorius, ou Dieu peut-il avoir une mère? (automne-hiver 2016)

 

Jan 182017
 

Le vendredi 13 janvier 2017 j’étais de passage à l’émission En dialogue avec Jean-Philippe Trottier à Radio VM (91,3FM à Montréal et ailleurs en province).

Il a été question un peu de mon parcours et du livre Questions controversées sur la Bible auquel j’ai contribué.

Grâce à mon ami Dédé, vous pouvez écouter l’émission en rediffusion directement sur le web!

Bonne écoute!

 

Déc 192016
 

Un blog fait écho à une de mes recherches sur la masculoféminité d’Adam à partir de certaines variantes textuelles de Gen 1, 26-27 qu’on lit chez Marius Victorinus et dans des manuscrits coptes et dont font écho Augustin et quelques traités de Nag Hammadi. L’article est signé par Christof Rolker :

„… fecit ipsum masculofeminam“: Marius Victorinus, the ancient Latin Bible, and hermaphrodites

J’ai quelques articles en préparation qui trainent sur ma table de travail depuis trop longtemps. 2017 serait un bon moment pour reprendre ce travail!

L’article dont il est question sur le blog se trouve ici. Sur demande, je vous fais parvenir un PDF (si vous n’êtes pas inscrits sur academia.)

Déc 142016
 

Et si j’avais une sœur, un fils ou un cousin qui menaient des vies qui ne sont pas conformes à mes principes, à mes idéaux? Partageraient-ils ma table à Noël? Portrait d’une sainte famille :

La généalogie qui ouvre l’évangile selon Matthieu ne constitue pas un élément banal. Elle s’ouvre par les mots suivants : « Livre des origines de Jésus Christ » (Mt 1, 1) en écho à Genèse 5, 1 qui présente la même expression en grec ancien (biblos geneseôs, traduisant l’expression en hébreu ze sefer ṯoldoṯ). En appliquant certaines règles herméneutiques qui étaient celles du judaïsme à l’époque de Jésus, nous serait-il permis de lire que la naissance de Jésus inaugure celle d’une toute nouvelle humanité?

Portons ainsi notre attention sur certains noms mentionnés dans cette généalogie, les noms de quatre femmes : Thamar (Mt 1, 3), Rahab et Ruth (Mt 1, 5), et une autre qu’on désigne sous le nom de “femme d’Urie” (Mt 1, 6). Celles-ci, chacune à sa façon, ont connu un destin bouleversant.

La première, Thamar, épousa un fils du patriarche Juda qui décéda, puis, suivant la coutume de l’époque épousa le frère du premier qui décéda à son tour. Celle-ci demeurant sans enfants avait été promise au troisième frère, mais voyant que cette promesse tardait à se réaliser, elle décida de se vêtir en courtisane et de séduire son beau-père afin d’enfanter une descendance. (Gn 38, 13-26).

La seconde, Rahab, était une prostituée de la ville de Jéricho qui porta assistance et cacha deux hommes qui avaient été envoyés par Josué (Josué 2, 1). Elle devint la mère d’un certain Booz qui épousa la troisième femme mentionnée dans la généalogie de Jésus. Celle-ci se nomme Ruth et elle avait le statu d’étrangère en Israël de par ses origines moabites (Ruth 1, 4).

La quatrième femme de cette généalogie n’est pas désigné par son nom par l’évangéliste, mais plutôt en référence au nom de son époux, Urie, un hittite. Le roi David l’ayant fait venir à sa chambre et celle-ci s’étant trouvée enceinte, le roi organisa un moyen de faire mourir Urie. Cette histoire scandaleuse est racontée en 2 Sam 11. Ce premier enfant ne survécu pas, mais l’union de David et de Bethsabée donna naissance à celui qui deviendra le roi Salomon (2 Sam 12, 24)

Cette généalogie, nous fait voir que le Messie d’Israël est né au sein d’une famille qui compte dans son histoire un certain nombre d’unions irrégulières, pour ce qui est des lois, us et coutumes de l’époque. Se pose alors la question suivante : Pourquoi ne pas avoir enjolivé cette histoire en la remaniant et en retranchant ces épisodes troublants? Une certaine culture populaire est en effet convaincue que le texte biblique a subit au cours des âges un certains nombre de censures destinées à le rendre plus acceptable aux oreilles des fidèles. Mais le texte est tel qu’il est et nous ne le changerons pas. Serait-ce au fond que le véritable sens de « sainte famille » se trouve révélé en filigrane au sein de cette généalogie? Et moi? Ma famille? En quoi constitue-t-elle le reflet de cet idéal de sainteté?

Que fais-je alors avec mes proches? Dois-je les recevoir à Noël? Ai-je, volontairement ou non négligé d’inviter l’un, ou l’une ou l’autre à cause d’événements qui se sont produits dans leur passé, ou bien à causes de circonstances présentes, ou parce que telle cousine a un ami d’une origine ethnique, ou d’une tradition religieuse qui n’est pas celle du reste de la famille? Je me suis ainsi engagé pour ma part à prendre ce beau risque, celui de changer mes habitudes et de faire une rencontre. J’ai lu aussi que Dieu est amour (1 Jn 4, 8) et qu’il ne fait pas de discrimination (Ac 10, 34-36) et qu’il peut même faire surgir des fils d’Abraham d’une simple pierre (Mt 3, 9). Combien plus alors d’une sœur, d’un cousin mal aimé ou de quiconque à qui je pense et qui viendra partager ma table à Noël. Je m’offre ce cadeau à Noël qui consiste à dire oui à cette attitude, à dire oui à cette nouvelle humanité qui forme une fraternité au sein de laquelle nous sommes des frères et des soeur du Christ et en Christ.

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Pour aller plus loin, ces deux magnifiques ouvrages de mon ami Michel Dujarier :

Église – Fraternité, tome 1 : L’Église s’appelle « Fraternité », Paris: Éditions du Cerf, 2013.

Église – Fraternité, tome 2: L’Église est « Fraternité en Christ », Paris: Éditions du Cerf, 2016.

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Merci encore à Gilles Marleau pour ses corrections et suggestions.

Déc 072016
 

Que ce serait-il produit si Joseph avait suivi à la lettre ce que lui prescrivait la Loi et les préceptes religieux de son temps ?

Une réflexion :

L’histoire de la naissance du Sauveur contient des détails qui, lorsqu’on s’y arrête, nous invitent à une réflexion qui dépasse les cadres auxquels nous sommes habitués. À force de relire ces récits, toujours comme s’il s’agissait de la première fois, je note que celui qui fut le père de Jésus le nazaréen aurait bien pu faire basculer le cours de l’histoire s’il s’en était tenu à une interprétation littérale et rigoureuse de ce que lui prescrivait la Loi de Moïse! Joseph était en effet un homme juste, et voyant que Marie était enceinte, il décida de la renvoyer discrètement plutôt que de l’exposer sur la place publique (Mt 1, 19).

Portons-nous quelques années plus tard alors que des leaders religieux, des scribes et des pharisiens, conduisent une femme au milieu de la place publique (Jn 8, 3). Lisons :

« Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » (Jn 8, 4-5)

Jésus les amène alors aux limites vers lesquelles leur religiosité et leur légalisme les conduisaient et il leur répond :

« Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. »  (Jn 8, 7), refusant ainsi de la condamner.

Il l’invita ensuite à se réapproprier de sa dignité que sa condition et le regard des autres avait dépréciée (Jn 8, 11). 

La démarche de foi qui fut celle de Joseph est celle que je choisis de faire mienne, une foi subversive qui transgresse la lettre de la Loi (2 Co 3). Je profite de la période de l’Avent pour me questionner à nouveau sur ce qui devrait être au centre de chacune de mes rencontres, celles que je fais à chaque jour, tout au long de l’année. Je m’invite à poser un regard différent et nouveau sur ceux et celles qu’un premier regard me fait déprécier. Quel trésor enfouit se cache dans le cœur de l’humain? (Mt 6, 21) Qu’est-ce qui m’empêche de voir que c’est Dieu qui se reflète dans leur regard, que c’est Dieu qui se reconnaît dans leur condition?

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Grand merci à mon collègue et ami Gilles Marleau pour sa relecture et ses suggestions!

L’Avent : Une visite réconfortante (Matthieu 25, 36)

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Nov 302016
 

Deuxième d’une série de chroniques sur l’Avent (novembre 2016) 

 

L’Avent, c’est la visite réconfortante de ce Dieu qui prend l’initiative et qui nous invite à poser un geste.

Une réflexion :

 

Lorsque je me mets dans l’ambiance de Noël, j’ai en mémoire les nombreuses occasions pendant lesquelles j’ai reçu un parent ou un ami dans ma demeure et ou rendu visite à des personnes qui souffraient de solitude (Mt 25, 36) – cette forme de pauvreté qui se répand à grande vitesse dans nos sociétés. Ceci me rappelle une histoire, celle de deux femmes enceintes, Élisabeth et Marie. La première a accueilli l’autre qui lui rendait visite (Lc 1, 39-45). Pour la remercier, Marie lui a offert un cantique, le Magnificat, chant qui célèbre ce Dieu qui a rendu visite à l’humanité.

46 Alors Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur

47 et mon esprit s’est rempli d’allégresse
à cause de Dieu, mon Sauveur,

48 parce qu’il a porté son regard sur son humble servante.
Oui, désormais, toutes les générations me proclameront bienheureuse,

49 parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses :
saint est son Nom.

Dieu agit en Marie et à travers elle; une attente est comblée et se réalise, mais d’une manière qui a de quoi surprendre! Marie est une femme humble (1 Sam 1, 11), une servante; ce qualificatif n’est pas anodin. Le mot grec de l’évangile est doulè, et signifie littéralement une esclave. C’est elle qui bénéficie la première du salut et qui donne naissance au Fils de Dieu. Combien cela a-t-il dû étonner, et résonner aux oreilles de ceux qui avaient soif de justice (Mt 5, 6) et de liberté dans le monde antique! Que faisons-nous aujourd’hui de cette bonne nouvelle alors que nous en redécouvrons la portée?

Cette visite de Dieu initie alors un temps nouveau. Lisons la suite :

50 Sa bonté s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent.

51 Il est intervenu de toute la force de son bras ;
il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse ;

52 il a jeté les puissants à bas de leurs trônes
et il a élevé les humbles ;

53 les affamés, il les a comblés de biens
et les riches, il les a renvoyés les mains vides.

Dieu est loué pour son engagement envers les captifs, les personnes victimes des puissances du monde. Dieu les délivrera! Voilà le sens du nom de celui qui est attendu : Yeshouah (יֵשׁוּעַ), c’est-à-dire Jésus! Ce salut rassasie et comble les manques. Il inaugure une ère où les ressources seront redistribuées. Que faisons-nous de cette parole, nous qui la lisons et l’entendons chaque jour en cette période de l’Avent? Lisons la suite :

54 Il est venu en aide à Israël son serviteur
en souvenir de sa bonté,

55 comme il l’avait dit à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa descendance pour toujours. »

En relisant ce texte du Magnificat, deux attitudes prennent forme en mon esprit. La première en est une de réceptivité : Dieu se souvient de sa promesse et il la remplit. J’accueille cette promesse et sa réalisation. C’est bien lui qui a pris les devant! Il nous invite avec insistance à en accueillir la réalisation et à dire oui. Il nous appelle à faire comme son Fils qui nous déclare «Bienheureux» (Luc 6, 20-26), ainsi que l’ensemble de ceux et celles qui bénéficient de cette délivrance de l’emprise du mal. En devenant les imitateurs du Christ (Ph 2, 5), nous nous engageons alors à prendre une attitude active et à poser des gestes concrets pour construire un monde meilleur, pour construire le Royaume de Dieu en nous et autour de nous. C’est ainsi que nous pouvons affirmer que Dieu est avec nous (Is 7, 14Mt 1, 23), et qu’il ne fera rien sans nous!

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Je tiens à remercier mon collègue Gilles Marleau pour son assistance et pour quelques idées contenues dans ce texte!

 

L’Avent est une bienheureuse espérance! (Tite 2, 13)

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Nov 232016
 

Première d’une série de chroniques sur le sens de l’Avent.

Est-ce le temps de l’Avent ou de l’avant? Soulignons-nous l’avènement du Fils de Dieu dans notre monde, ou bien la période qui précède le temps des fêtes? Une réflexion :

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Et si nous le laissions entrer à nouveau, comme pour une première fois?

Question de nous laisser surprendre…

Le nom Avent, vient du latin adventus qui signifie l’acte, ou le fait d’être arrivé, d’où l’avènement. De ce mot deux verbes sont formés, advenio qui signifie arriver et advento qui signifie s’approcher. Pour l’anecdote, la langue française permet aussi de faire un jeu de mots et certains font de l’Avent un espace de temps préparatoire qui se déroule “avant” la période des fêtes de fin d’année! C’est donc le temps d’aller vous procurer un petit calendrier avec 25 portes derrière lesquelles se cachent 25 surprises…

Mais pour célébrer quoi au juste? Pour souligner quoi?

C’est l’histoire de ce dieu inconnu (Ac 17, 22-31) qui a voulu se faire proche d’une humanité qui vivait en exil. C’est celle d’un Père qui guette à la fenêtre et qui attend son enfant et qui, le voyant arriver se lance à sa rencontre afin de lui dire qu’il l’aime. C’est celle de cet homme riche et puissant qui ne veut pas des serviteurs, mais des fils et des filles (Lc 15, 11-32). C’est aussi celle du Fils de Dieu qui vient dans notre monde, frappe à notre porte (Ap 3, 20) et nous appelle, nous, ses frères et ses sœurs (He 2, 11).

Profitons de cette période de quatre dimanches qui souligne la visite du Christ parmi les siens (Jn 1, 10-12) en ouvrant nos cœurs. Puisque nous sommes de sa famille, faisons comme lui! Allons les uns vers les autres et accueillons-nous, invitons-nous et dressons la table. Faisons de nos foyer des lieux de joie!

Que la saison des fêtes commence!

 

 

Pour aller plus loin…

Raymond E. Brown, Lire les Évangiles au temps de l’Avent et à Noël, Paris, Cerf, 2008.

Michel Dujarier, Église – fraternité, Paris, Cerf, 2013.